
Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.
L’avocate espagnole, Cristina Martínez, a été empêchée par les autorités marocaines de fouler le sol du Sahara. Elle devrait s’y rendre, en tant qu’observateur, pour assister au procès d’un groupe de militants, mais n’avait pas d’accréditation valable.
Cristina Martínez a informé l’EFE par téléphone du refus des autorités de l’aéroport de Laâyoune de lui permettre d’entrer dans la ville. Voulant prendre l’avion de Casablanca, Martinez s’est heurtée au refus des autorités de reconnaître l’accréditation de l’Observatoire du Droit sahraoui qu’elle avait présentée. Un coup dur pour l’avocate espagnole qui a qualifié de "honteuse" son expulsion et a ajouté que c’était la première fois qu’elle était empêchée de se rendre au Sahara, rapporte le média espagnol, El periodico.
Pour revenir au procès en question, il faut souligner que la Cour d’Appel de Laâyoune accuse huit Sahraouis d’avoir participé aux émeutes qui ont éclaté le 19 juillet 2019 dans cette même ville, après les célébrations, pour la victoire de l’Algérie, à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
La même source fait observer qu’un étudiant sahraoui est décédé après avoir été heurté accidentellement par des véhicules anti-émeute. Par ailleurs, les huit Sahraouis sont accusés d’avoir saboté des véhicules et d’avoir placé des obstacles sur la voie publique, afin de perturber la circulation.
Faut-il le rappeler, les autorités marocaines avaient expulsé trois avocats espagnols du territoire du Sahara, qui s’y étaient rendus ensuite pour assister au procès du journaliste sahraoui, Nezha Khalidi, condamné à une amende de 400 euros, pour avoir exercé la profession de journaliste sans obtenir une accréditation préalable.
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