Les autorités marocaines se sont prononcées mardi, sur l’interdiction d’accès au territoire l’avocat belge Christophe Marchand. Selon le communiqué de la Délégation interministérielle des droits de l’homme, c’est une décision souveraine, prise conformément aux dispositions de la loi relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Royaume du Maroc, à l’émigration et l’immigration irrégulières.
Dans le souci de garantir une observation impartiale et indépendante du déroulé du procès du journaliste Omar Radi, le Maroc a accordé une autorisation à des observateurs étrangers de différentes nationalités, afin qu’ils puissent se rendre sur le territoire pour suivre le procès aux côtés de représentants d’instances diplomatiques et de l’institution nationale des droits de l’Homme.
Christophe Marchand, « connu pour ses positions hostiles envers le Maroc », notamment celles attentatoires à son intégrité territoriale, n’accepte pas qu’on lui ait refusé l’accès au territoire marocain. Selon la délégation ministérielle, son insistance à se rendre au Maroc « n’est qu’une simple tentative pour exploiter sa présence dans le Royaume pour perturber le déroulement d’une affaire en justice », ajoute la même source.
Le communiqué souligne la mauvaise intention cachée derrière le geste de l’avocat belge, qui malgré l’interdiction qui lui a été notifiée depuis le 24 février 2021, s’est obstiné à se rendre au Maroc, afin de mettre les autorités devant le fait accompli, et porter atteinte à l’image du pays, en jouant le rôle de la victime.
La Délégation interministérielle des droits de l’homme précise que « les dispositions de la loi n° 02-03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Royaume du Maroc, à l’émigration et l’immigration irrégulières, notamment l’article 4, indique que l’accès au territoire marocain peut être refusé à tout étranger faisant l’objet d’une interdiction du territoire, ce qui s’applique à ce cas précis ».