Le rapport publié à l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre les drogues, célébrée le 26 juin de chaque année, place l’Espagne et le Portugal comme principales portes d’entrée du haschich marocain en Europe, avant d’être distribué dans l’ensemble du vieux continent.
Environ 78 millions d’Européens dont l’âge varie entre 15 et 64 ans consomment du cannabis, dont au moins 9 millions sont âgés de 15 à 34 ans en ont pris au cours du mois dernier, estime l’Agence européenne pour la lutte contre les drogues. La consommation et la production de haschich seraient même en forte hausse.
Les autorités européennes saisissent chaque année environ 700 tonnes de cannabis, provenant essentiellement du Maroc, d’Afghanistan, d’Albanie, du Liban et d’Afrique du Sud.
Le Maroc avait été consacré plus gros producteur mondial de haschich en mars 2013 aux côtés de l’Afghanistan, par l’organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), selon lequel le Royaume est le principal pays fournisseur de résine de cannabis consommée en Europe.
Le constat avait été confirmé en juin de la même année par l’Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies (OEDT), qui avait lui aussi placé le Maroc en tête des pays exportateurs de haschich vers l’Europe, premier marché mondial de ce type de drogue.
Plus de 70% de la résine de cannabis saisie par les autorités douanières dans le monde en 2011, provenaient du Maroc, où 47.400 hectares de terres servaient en 2010 à cette culture. Environ 38.000 tonnes de résine de cannabis sont produites annuellement au Maroc.
Vers une légalisation au Maroc ?
Au pays, où presque 800.000 Marocains vivent de la culture de cannabis, dont les ventes avoisinent annuellement les 10 milliards de dollars, soit 10% du PIB national, l’on parle aujourd’hui sérieusement de la légalisation de cette culture.
Un projet de loi qui sauverait des milliers de producteurs des griffes des barons de la drogue, nous affirmait le militant rifain Chakib El Khayari, serait bientôt porté au parlement par le Parti de l’Istiqlal. "La légalisation sauverait des milliers de producteurs des griffes des barons de la drogue et serait une véritable bouffée d’oxygène pour l’économie nationale", explique Chakib El Khayari à Bladi.net.