Au Maroc, l’été rime avec danger : Les morsures de serpents en hausse

La saison estivale marque une hausse des morsures de serpents, constituant un enjeu de santé publique majeur au Maroc. L’augmentation des incidents en cette période est liée à l’activité accrue des serpents, avec des conséquences graves pour les victimes, en particulier dans les zones rurales.

Selon le Dr Chafiq Fouad, responsable de la Stratégie de lutte contre les morsures de serpents au Centre anti-poison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM), les serpents sortent d’hibernation dès le mois de mars et sont particulièrement actifs en été. Cette activité est due à leur besoin de se reproduire, de se nourrir et de chercher la fraîcheur, relate Le Matin.

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Au Maroc, on note la présence de deux variétés de serpents : les couleuvres inoffensives et les vipères et cobras venimeux. Les morsures de vipères sont les plus fréquentes et peuvent être graves, entraînant des troubles hémorragiques. Les morsures de cobras, bien que rares, peuvent causer une paralysie respiratoire rapide. L’hospitalisation et l’administration d’antivenin peuvent être nécessaires.

En 2021, le CAPM a enregistré 308 cas de morsures de serpents au Maroc, principalement dans les régions de Tanger-Tétouan-Al-Hoceïma, Marrakech-Safi, et Souss-Massa. Le mois de juillet constitue le pic, et 120 patients ont nécessité un traitement à l’antivenin. La population rurale est la plus vulnérable, et cinq décès ont été recensés, précise la même source.

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Le gouvernement marocain a mis en place une stratégie nationale de lutte contre les morsures de serpents depuis 2013. Cette politique englobe la formation du personnel médical, la disponibilité de l’antivenin et la sensibilisation de la population. Des conseils spécifiques sont donnés pour éviter les morsures, notamment le port de vêtements amples et longs, et l’entretien des abords des habitations.

Dans les régions rurales, l’évacuation rapide des victimes vers une structure sanitaire est vitale. Certains gestes comme le port de garrot ou les incisions sont à proscrire, car ils peuvent retarder la prise en charge.

Informations :

Le Centre anti-poison et de pharmacovigilance du Maroc reste disponible à tout moment pour assister au numéro 05 37 68 64 64.