Maroc : cri de détresse des employés de salles de cinéma

Au Maroc, la crise sanitaire liée au coronavirus touche le secteur de l’exploitation cinématographique à l’arrêt depuis près de six mois. Les employés du secteur plaident pour la prolongation de l’indemnité CNSS jusqu’à la réouverture des salles de cinéma.

Les employés du secteur de l’exploitation cinématographique se sont retrouvés au chômage du jour au lendemain en raison de la fermeture des salles de cinéma. De plus, ils ne reçoivent plus l’indemnité CNSS. Face à la situation, les travailleurs de Ciné Atlas Holding ont adressé une correspondance au ministre de la Culture, de la communication, de la jeunesse et des sports, Othman El Ferdaous. "Notre société compte 28 employés à qui l’indemnité CNSS n’est plus attribuée depuis juillet 2020. Des familles se sont retrouvées sans revenu et dans une situation financière et sociale très critique", écrivent-ils.

À les en croire, les multiples communiqués et alertes de la Chambre marocaine des salles de cinéma n’ont pas reçu un écho favorable de la part du gouvernement. Fort de ce constat, les employés plaident pour la prolongation de l’indemnité CNSS Covid-19 jusqu’à la réouverture des salles selon les mêmes dispositions que les employés du secteur du tourisme. "Les salariés du secteur du tourisme, secteur qui a rouvert en juin 2020, sont pris en charge par la CNSS jusqu’au fin décembre 2020. Nous collaborateurs, salariés de l’exploitation cinématographique (toujours en arrêt), demandons le même traitement", souhaitent-ils.

Aussi, appellent-ils au versement de l’indemnité CNSS Covid-19 des mois de juillet et août 2020 non perçue. Ils plaident également pour la réouverture des salles de cinéma. "Nous sommes bien conscients de la gravité de cette pandémie et que la protection du peuple marocain est la priorité majeure du gouvernement. Les mesures barrières dans les salles de cinéma sont déjà arrêtées depuis début juillet par le Centre cinématographique marocain afin de protéger les spectateurs et les équipes", disent-ils.