Le Maroc veut s’attaquer (sérieusement) à la criminalité

28 juillet 2019 - 13h00 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Le Maroc détient un nouveau dispositif anti-criminalité pour "renforcer la sécurité des personnes et des biens".

Après de nombreuses protestations face à la recrudescence de la criminalité, le Gouvernement vient d’adopter un nouveau dispositif anti-criminalité. Il permettra de "renforcer la sécurité des personnes et des biens".

Selon les explications de Mustapha El Khalfi, Porte-parole du Gouvernement, ce nouveau dispositif s’inscrit dans une logique d’équilibre entre "la lutte contre toutes les formes de criminalité et la protection des droits et libertés", rapporte L’Economiste.

Cette réforme, a-t-il précisé, vise également à moderniser l’arsenal juridique, afin qu’il soit en phase avec les évolutions ayant marqué les activités criminelles. Selon la même source, l’idée est également de résoudre certaines problématiques, notamment, dans le domaine de la garde à vue et de la détention provisoire. Favoriser le recours aux procédures de réconciliation à l’amiable, entre autres, pour les délits dont la sanction peut aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement, est aussi envisageable.

Au nombre des nouveautés qu’apporte le texte, il y a le recours à l’enregistrement audiovisuel des interrogatoires durant la garde à vue, le droit pour les personnes en garde à vue d’appeler leurs avocats, dès la première heure suivant l’arrestation, sans exiger une autorisation du Parquet général, entre autres.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Criminalité

Ces articles devraient vous intéresser :

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

Maroc : une banque ADN pour traquer les criminels

Au Maroc, le ministère de la Justice travaille sur la création d’une banque de données génétiques (ADN) pouvant aider les forces de l’ordre à identifier et à traquer les personnes impliquées dans des affaires de viol, de harcèlement sexuel, d’attentat...

Maroc : la traque des criminels porte ses fruits

L’année 2024 a été marquée par un taux de résolution des crimes de 95 % au Maroc, selon les données de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN). Ce chiffre s’inscrit dans une tendance observée sur les huit dernières années. Le rapport annuel...

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...

"L’boufa", la nouvelle menace pour la société marocaine

Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue «  l’boufa  » qui détruit les jeunes marocains en silence.

Hassan Iquioussen vs Gérald Darmanin : la justice se prononce aujourd’hui

Le tribunal administratif de Paris examine l’arrêté d’expulsion de Hassan Iquioussen, pris par le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en juillet 2022. Cette audience déterminante permettra de statuer sur la possibilité de l’imam de revenir en...