Des pièces de rechange dangereuses vendues aux Marocains
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Plusieurs quartiers d’Agadir ont été pris d’assaut par des garages automobiles clandestins. Une situation intenable qui semble échapper aux autorités, au grand mécontentement des riverains qui ne savent plus comment procéder pour que les trottoirs retrouvent leur tranquillité d’antan.
La situation dure depuis 2012 et créée de fortes tensions entre les habitants et les propriétaires de ces garages clandestins. Elle a même fait l’objet de discussions au conseil municipal d’Agadir depuis 2019. Omar Baghrar, président de la Fédération des artisans d’Agadir explique que « le problème va au-delà d’une guéguerre entre habitants et mécaniciens ». Il a expliqué que lorsque le « quartier industriel » a été transformé en « zone résidentielle », les autorités ont contraint de nombreuses boutiques à fermer leurs portes. « Cela ne se fait pas de fermer les commerces sans prévoir d’alternative », déplore-t-il. Pour lui, ce que fustigent les habitants est « dû à une accumulation des résolutions issues des conseils municipaux précédents », rapporte France24.
Depuis 1980, Redouane Moufrid habite Lkhiam, le plus grand de ces quartiers envahi par les garages clandestins. Il se bat avec 32 associations pour que les autorités se penchent sur la question, surtout l’aspect lié à la pollution atmosphérique et sonore. Mais ils n’ont toujours pas obtenu gain de cause. Le collectif a même fait appel à un expert qui de façon bénévole, a évalué les dégâts que peuvent causer les bruits qui se dégagent chaque jour de ces garages. Il a constaté que la nuisance sonore dépasse parfois les 85 décibels, bien au-delà de la limite tolérée qui est de 60 décibels.
En dehors des nuisances sonores, les habitants déplorent la crasse sur la chaussée, causée par « l’huile à moteur et le mazout ». Ils dénoncent également « les peintures avec lesquelles travaillent ces garages. Elles ne devraient être utilisées que dans une usine sécurisée et fermée, loin des habitations, parce qu’elle est « nocive pour le corps humain ». Redouane Moufrid a fait parvenir à la rédaction de France24, un document de plainte collective, ainsi que les examens médicaux de certains habitants. Au nombre des maux détectés, il y a « des constats de lésions coronaires sévères », ce qui serait « lié à la prolifération des garages clandestins ».
De leur côté, les patrons de ces garages reconnaissent que la situation est perturbante, mais se disent victimes du rejet des plans d’urbanisme, ou de la lenteur des projets d’aménagement du Grand Agadir. Ils demandent « qu’une zone industrielle en bonne et due forme soit établie ».Le Conseil municipal actuel a décidé d’aménager 30 hectares pour les PME et des artisans mécaniciens. La zone est située à Tikiouine (au sud-est d’Agadir) sur un terrain forestier. Tous les regards sont tournés vers le département des Eaux et Forêts qui doit approuver ce projet, précise la même source.
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