Le spécialiste du secteur de l’Immobilier au Maroc, Amine Mernissi, dans un entretien accordé à la MAP, a dressé un diagnostic du secteur, analysé les dispositions contenues dans la loi de finances rectificative et fait des propositions pour sa relance.
Concernant le diagnostic, l’expert de l’immobilier au Maroc affirme que le secteur, durement touché par la crise du Covid-19, est en pleine phase de reprise d’activités, sinon de "réanimation", après le confinement. Une reprise qui sera "longue et difficile", mais le secteur finira par se redresser, rassure-t-il, précisant qu’avec les mesures adoptées par la loi de finances rectificative au profit du secteur, l’espoir reste permis.
Pour relancer le secteur, Mernissi estime qu’une "vraie politique de relance qui ciblerait les primo-acquéreurs" est nécessaire. Autrement dit, mettre en place un cadre fiscal incitatif et de financement attractif pour ces jeunes de 25 à 35 ans, qui viennent de démarrer leur carrière professionnelle et qui ont un potentiel d’acquisition important. La relance passe aussi par une "indispensable redynamisation du marché locatif", ajoute l’expert.
Au sujet des mesures adoptées par la loi de finances rectificative, Mernissi salue la réduction de 50 % des droits d’enregistrement sur les biens d’une valeur maximale de 2,5 millions de dirhams et la suppression totale de ces mêmes droits pour le logement social à 250 000 DH et celui à faible valeur immobilière totale (VIT) à 140 000 DH.
Il n’a pas manqué d’apprécier la suspension du référentiel des prix de l’immobilier décidée par la DGI depuis le début de l’état d’urgence sanitaire, soulignant que désormais, "c’est le marché qui fixera le niveau des prix en fonction de l’offre et de la demande".