Avec cette pandémie, le secteur de l’immobilier a été fortement touché, a confié à Maroc Diplomatique Taoufik Kamil, président de la FNPI. Il appelle à travailler sur des points administratifs et financiers qui "ne coutent rien à l’État" pour relancer le secteur. Pour lui, il est nécessaire de mettre à jour certains textes de loi. "Avec tous les avancements que connait le secteur, ce n’est pas normal qu’on travaille avec des lois qui datent des années 90", a indiqué M. Kamil.
Il a suggéré que certains textes notamment la loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements en vigueur depuis le 17 juin 1992 et dont certaines dispositions ne sont plus adaptées à la situation actuelle du secteur de l’immobilier précisément l’article 11 relative à la durée de validité de l’autorisation de lotir soit revue.
La fédération a également proposé de revoir la loi 66-12 en date du 25 août 2016 relative au contrôle et à la répression des infractions en matière de construction et d’urbanisme qui renforce le caractère coercitif des sanctions pécuniaires voire privatives de liberté et qui est en déphasage avec la réalité du terrain.
Autre problème auquel fait face le secteur : la lenteur des procédures administratives. Les retards que connaissent les procédures administratives, que ce soit pour la délivrance des autorisations, des permis d’habiter, des certificats de conformité… pèsent aussi sur les investissements dans le secteur au Maroc, affirme Kamil. Il appelle le gouvernement à les assouplir.
La fédération a par ailleurs proposé de lever les obstacles de financement pour les acquéreurs qui ont trouvé des difficultés au niveau de l’octroi des crédits auprès des banques, surtout pour le logement social qui arrivera à son échéance à la fin de 2020, tout en donnant des "aides directes étatiques" pour les acquéreurs-bénéficiaires.