Cette décision vient après que les chefs des partis ont demandé au ministre de l’Intérieur d’interdire les associations qui offrent des aides alimentaires, des fournitures scolaires aux sièges des partis politiques, la prise en charge de malades, la circoncision des enfants, les mariages collectifs et des facilités pour bénéficier des programmes de l’INDH, dans le but de monnayer leurs voix électorales, rapporte le quotidien Assabah.
Ainsi, poursuit le journal, le ministre Laftit accorde de larges pouvoirs aux walis et aux gouverneurs sur la base de l’article 31 de la loi sur les actions caritatives qui stipule que toute distribution d’aide doit, au préalable, faire l’objet d’une déclaration auprès du gouverneur. Ce dernier peut s’y opposer, reporter son exécution ou l’arrêter, s’il considère que ces actions caritatives portent atteinte à l’ordre public ou coïncident avec des échéances électorales.
La même source rapporte que les parlementaires et les présidents des conseils territoriaux s’empressent d’accorder des facilités aux associations de la société civile qui perçoivent un milliard de dirhams annuellement du ministère de l’Intérieur.
Ces accusations entre dirigeants de partis ou parlementaires sont la preuve que ce phénomène n’est pas près de disparaître des mœurs au sein de la classe politique.