La DGSN a ouvert des enquêtes judiciaires contre une centaine de gérants et employés de centres d’appels fictifs dans plusieurs villes du Maroc dont entre autres, Casablanca, Marrakech, Meknès, Oujda, Kénitra. Ces derniers sont suspectés de vol, de transfert, ainsi que de piratage d’appels téléphoniques.
Ils sont une centaine d’individus à être placés sous le coup d‘enquêtes judiciaires dans plusieurs villes au Maroc. Ces gérants et employés de centres d’appels fictifs opèreraient sans des autorisations légales. Mais également, ils se seraient rendus coupables de vol, de transfert et de piratage d’appels téléphoniques.
Leur mode de fonctionnement est simple mais criminel. En effet, la Direction générale de la Sûreté nationale indique qu’« ils appellent plusieurs victimes d’un numéro enregistré à l’étranger en se contentant d’une seule sonnerie pour pousser la victime à rappeler avant de transférer son appel à un centre d’appel fictif qui rallonge la durée de la communication ». Cette procédure, fait observer la DGSN, consiste à « épuiser le solde et faire payer à la société de télécommunication nationale ayant reçu les sonneries suspectes, les frais d’appels en devise étrangère ». En somme, une procédure criminelle des mis en cause qui a déjà occasionné plus de deux millions de Dirhams de pertes à leurs victimes.
En procédant à des fouilles dans les centres d’appels en question, les services de la police judiciaire des villes concernées ont pu saisir un important lot de « matériel informatique dont des ordinateurs, des dispositifs d’appels et des mécanismes de transfert de communications internationales, suspectés d’être utilisés à des fins criminelles ».
La police tentera de déterminer « les actes criminels » qui sont reprochés aux suspects, ainsi que « les ramifications de ces activités, tant au niveau national qu’international », afin de procéder à des arrestations.