Encore du soutien aux professionnels du transport. Dans un communiqué, le ministère du Transport et de la Logistique annonce que le processus d’enregistrement pour l’octroi d’aides financières directes aux professionnels du transport va être lancé le 8 mars. Il les invite à s’inscrire via la plateforme électronique mouakaba.transport.gov.ma, afin d’obtenir cette aide. Lancé pour la première fois en 2022 sous la forme de 10 tranches entre juin 2022 et 2023, ce programme d’aide soulage les professionnels du transport des voyageurs et des marchandises qui font face à la flambée des prix des carburants. Cette mesure vise également à réduire l’impact de la hausse des prix des carburants sur les prix de transport. Selon données du département de Mohammed Abdeljalil, le coût total des subventions aux carburants a atteint 5 milliards de dirhams.
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Ce soutien exceptionnel ne fait toutefois pas l’unanimité. Plusieurs professionnels du transport routier ont critiqué le gouvernement pour ne pas leur avoir versé leur part des subventions. Selon des sources syndicales, 40 % des travailleurs qui ont postulé au programme de soutien n’ont pas reçu de subventions. Des professionnels estiment que les subventions sont insuffisantes pour compenser la hausse des prix du carburant. Le gouvernement devrait plutôt subventionner les prix du carburant à la pompe au lieu de remettre du cash aux professionnels du transport, ont suggéré certaines voix. En réaction à ces commentaires, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fetah Alaoui, a déclaré que l’octroi de subventions « à grande échelle » était « hors de portée du budget de l’État ».
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« Le soutien direct à l’essence et au diesel nuit à l’économie nationale », a déclaré le Conseil de la concurrence dans un rapport publié en septembre 2022, soulignant que cette mesure « a montré ses limites » dans le passé « puisqu’elle a monopolisé des fonds publics importants, dépassant les 50 milliards de dirhams en 2012, ce qui équivaut au budget du ministère de l’Éducation nationale ». Le Conseil propose alors de revoir la réglementation régissant le marché des carburants au Maroc pour renforcer sa compétitivité et lutter contre les pratiques prédatrices qui « pourraient » être à l’origine de la hausse des prix des carburants.