
Malgré les allègements fiscaux accordés aux auto-entrepreneurs au Maroc, très peu d’entre eux déclarent leurs revenus, a récemment déploré Younes Idrissi Kaitouni, le directeur général des impôts.
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a proposé un plan de réforme du système fiscal qui devrait rebooster le moral des entreprises et des ménages, et permettre une vraie relance de l’économie, s’il est approuvé par le gouvernement.
Ramener l’impôt sur les sociétés (IS) à 20% au lieu de 31% permettrait, selon la CGEM, de relancer la compétitivité économique et la croissance du PIB. Appliquée sur une période de 4-5 ans, cette révision devrait se faire de manière progressive pour atteindre 15% au long terme, imitant ainsi le succès enregistré dans d’autres pays.
« L’expérience de pays tels que l’Île Maurice qui applique un taux de 5.5% a montré l’efficacité d’une telle mesure. Avec un tel taux, le pays est devenu une véritable plaque tournante pour les investisseurs étrangers », a déclaré le vice-président de la confédération, Khalid Cheddadi.
Pour le président du patronat, Salaheddine Mezouar, le système fiscal devrait profiter au contribuable et à l’État à parts égales, en permettant le renforcement du capital à travers l’injection du tiers exonéré. La CGEM a également proposé la suppression de la cotisation minimale et la neutralité fiscale dans le cadre des opérations de restructuration ne générant aucun bénéfice pour le contribuable.
Par ailleurs, l’Impôt sur le Revenu devrait subir une refonte par la déduction des frais de scolarité à la charge des ménages. Les contributions aux contrats d’assurance vie et les cotisations maladie pour les non-salariés devraient également être déduites de la base imposable de l’IR, selon le patronat marocain.
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