Le gouvernement marocain a décidé de donner un sérieux coup de pouce à son industrie de défense. Réuni le jeudi 14 novembre, le Conseil du gouvernement a acté l’exonération temporaire de l’impôt sur les sociétés (IS) pour les entreprises du secteur.
Le Maroc s’est lancé dans une course à l’armement ces dernières années, écrit le journal espagnol El Confidencial, qui cite le Groupe d’études en sécurité internationale (GESI).
Dans le détail, le royaume s’est procuré depuis 2013, selon la publication, 400 chars de combat, 600 chenilles blindées, une centaine de chars chinois, 130 obusiers autopropulsés, en plus de 1200 véhicules militaires, 1000 véhicules américains de type Humvees, ainsi que des lanceurs de missile de fabrication chinoise.
Pour les auteurs de l’étude, dont les conclusions ont été traduites par le site TSA, « L’objectif principal du Maroc est la défense de sa souveraineté contre toute velléité d’attaque algérienne », notamment au niveau de ses frontières et des menaces que fait peser le Front Polisario.
« L’armée algérienne jouissant déjà d’une certaine supériorité concernant son parc blindé et mécanisé, l’explication du zèle marocain pourrait venir de ce côté. Ce qui semble évident, c’est que le Maghreb connaît une course aux armements qui se traduit par le renforcement de leurs arsenaux respectifs », détaille encore l’étude, qui rappelle que l’Algérie s’est procurée ces dernières années de nombreuses armes et du matériel.
TSA évoque les « 505 chars de combat provenant de Russie, plus de 300 blindés allemands et 200 véhicules légers Nimr, construits par la firme émiratie Emirates Defense Technology et spécialement adaptés pour le désert ».
Le royaume cherche actuellement à renforcer sa flotte maritime en menant des discussions avec la Russie pour l’acquisition du premier sous-marin de la marine royale.
Ces articles devraient vous intéresser :