Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi
Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.
Le tribunal de première instance de Tanger a condamné un jeune homme, poursuivi pour viol sur une mineure, à une peine de 10 ans de prison assortie d’une amende de 50 000 dirhams.
Le jeune homme avait été arrêté après avoir violé la mineure, âgée de 14 ans au moment des faits. Par la suite, il sera libéré sur ordre du procureur général du roi après s’être engagé à prendre la victime pour épouse. Mais à sa sortie de prison, il s’est contenté d’un mariage traditionnel avec la fillette. Les deux ont vécu ensemble dans la maison familiale de l’accusé pendant plus de deux ans et ont eu un enfant qui a malheureusement rendu l’âme.
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Après le décès de ce dernier, le jeune homme se disputait régulièrement avec jeune fille, désormais âgée de 17 ans. N’en pouvant plus de ces tensions répétées, le jeune homme a expulsé la jeune fille de la maison. En réaction, celle-ci a déposé une nouvelle plainte contre lui pour « viol ». Le parquet a demandé de procéder à l’interpellation de l’accusé et requis la peine la plus sévère contre lui pour récidive, rappelant que le mis en cause n’a pas tenu sa promesse d’épouser la victime après le premier viol.
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Le parquet a ajouté que le mariage des mineures est puni par le Code pénal marocain en vigueur, appelant le tribunal à traiter cette affaire avec fermeté. Au terme de son procès qui s’est tenu le 24 octobre dernier, le jeune homme a été condamné à une peine de dix ans de prison assortie d’une amende de 50 000 de dirhams, et à verser 50 000 dirhams à la victime à titre de dommages et intérêts. Il peut faire appel de la décision.
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