Une activiste du Rif, Nawal Ben Aissa, vient de se voir signifier indirectement qu’elle ne pouvait pas quitter le Maroc. Cette dernière allait voyager ce 12 avril aux Pays-Bas, afin de participer à une conférence sur la justice sociale. Mais elle n’ira plus. Son passeport a été annulé.
Alors qu’elle venait de se rendre à l’aéroport de Nador, en compagnie d’un enfant mineur, dans l’objectif de voyager aux Pays-Bas afin de prendre part à un évènement organisé par un parti politique (le parti socialiste néerlandais), la militante du Hirak rifain s’est vue signifier que sa démarche n’aboutira pas.
« Quand je suis arrivé au commissariat de police de l’aéroport de Nador ce matin, ils m’ont dit que mon passeport avait été annulé par le ministère de l’Intérieur et que je ne pouvais pas voyager », a affirmé Nawal Ben Aissa à EFE. Cet événement porte sur le thème de l’inégalité dans le monde et de la lutte pour la justice sociale. Il est organisé à l’occasion de la journée de la paix.
EFE écrit : « les agents l’ont informée que son passeport ainsi que celui de son fils avaient été invalidés, même s’ils étaient valables jusqu’en 2023 ».
Soulignons que Nawal Ben Aissa est l’une des principales figures du Hirak rifain et qu’elle a été condamnée en février 2018 à dix mois de prison avec sursis et à une amende de 500 dirhams pour « incitation à commettre des infractions pénales », « participation à une manifestation non autorisée » ainsi que pour « insulte aux agents de la force publique », une peine qui d’ailleurs a été confirmée, également en appel, mi janvier dernier par la cour pénale d’Al Hoceïma.