Depuis septembre 2019, le CESE a pris la question de la transition énergétique à bras-le-corps. Le conseil ambitionne de construire des scenarii à l’horizon 2030, 2040 et 2050. Avec l’accompagnement d’experts nationaux, il a auditionné 63 spécialistes du secteur et parties prenantes : les départements ministériels, MASEN, l’ONEE, l’IRESEN, l’AMEE, l’OCP et la CGEM. L’avis du CESE indique que le Maroc a toujours maintenu une consommation globalement en phase avec son niveau de développement.
En 2019, les hydrocarbures essentiellement destinés au transport dominent le mix énergétique avec 52% suivis par le charbon (33%) destiné à la production d’électricité. Les coûts des énergies renouvelables sont désormais les plus compétitifs, affirme la même source. En 2015, les derniers appels d’offres éoliens au Maroc ont été adjugés à 0,30 dirham/kWh tandis que dans le domaine du photovoltaïque, le dernier appel d’offres dans la région Moyen-Orient a été attribué à un tarif équivalent à 0,13 dirham/kWh dans des conditions similaires à celles du royaume, est-il rappelé.
Le conseil est persuadé que le Maroc peut passer d’une dépendance énergétique de près de 88% aujourd’hui à 35% en 2040 et moins de 17% en 2050. Quant au coût moyen de l’électricité sur le réseau, il connaîtrait une baisse de 0,79 dirham/kWh aujourd’hui à 0,61 dirham/kWh en 2040 et 0,48 dirham/kWh en 2050.
Pour atteindre ces objectifs, l’institution propose une batterie de mesures. De même, elle préconise la transformation progressive de la mobilité qui représente 40% de la consommation énergétique totale actuelle pour maximiser le recours au transport en commun durable et aux voitures électriques et mettre en œuvre une politique coordonnée pour l’efficacité énergétique.