Pouvez-vous nous parler de votre aventure professionnelle ?
J’ai intégré le KACM en 87. Au fil des années, j’ai gagné une certaine maturité qui a fait que quelques clubs s’intéressaient à moi. Pour la saison 95- 96 j’ai été prêté au Maghreb de Tétouan avant de rejoindre le Chabab Saoudi pour six mois en 2000. Mais c’est en jouant avec l’équipe nationale que j’ai été contacté par le club néerlandais de Willem II avec qui j’ai passé quatre belles années. Là-bas, j’ai appris la discipline, la rigueur et le sens de la responsabilité. J’ai développé mon jeu puisque toutes les conditions le permettaient, comme j’ai essayé de tirer profit de leur expérience et leur savoir- faire footbalistique pour m’en servir à mon retour.
Justement, comment s’est effectué ce retour ?
En 2004, je suis rentré au pays. J’ai repris les entraînements avec le Kawkab, mais je me suis vite aperçu que les choses n’étaient plus les mêmes. Les conditions de travail laissaient à désirer, l’équipe luttait en bas du classement et le pire, il y avait des personnes à qui cette situation profitait. Quand les responsables du Wydad de Casablanca m’ont contacté, j’ai tout de suite accepté leur proposition que je n’ai d’ailleurs pas regrettée. Avec le WAC , j’ai passé une saison passionnante. C’est vraiment une grande équipe aussi bien par ses joueurs, ses dirigeants que par son public.
Qu’est-ce qui a précipité votre retour à Marrakech ?
Tahar Lakhlaj, président du club à l’époque et pour qui j’ai beaucoup d’estime, m’a contacté et j’ai accepté son offre. J’ai su que le club qui m’a tant donné avait besoin de moi. Nous avons tous fait un travail remarquable et sommes parvenus à faire revenir le KACM chez l’élite.
Que pouvez-vous dire de cette saison ?
C’est un nouveau départ pour l’équipe cette année. Dès l’annonce de l’arrivée de Badou Zaki, on a su que ce serait du solide. C’est quelqu’un de fougueux et qui sait ce qu’il veut. L’objectif tracé par les dirigeants est déjà atteint. Nous disposons actuellement d’une équipe compétitive, les joueurs sont conscients de leur responsabilité et c’est tant mieux. On joue toutes les équipes avec la même sérénité et notre seul souhait est que le KACM fasse partie des premières équipes du championnat.
Libération - Khalil Benmouya