La volonté du gouvernement de faciliter l’accès à la commande publique aux auto-entrepreneurs et coopératives, est encore un leurre. Le sujet intéresse La Vie Éco qui se demande si, derrière l’annonce faite par l’Exécutif dans ce sens, se trouve réellement une volonté de faciliter les choses à ces deux catégories d’opérateurs.
Concernant les nouvelles dispositions en question, c’est Mohamed Amekraz, ministre du Travail et de l’insertion professionnelle, qui a, lors de son passage au parlement le 6 janvier, évoqué le décret en question. "Le projet de décret modifiant et complétant le décret N°2-12-349 relatif aux marchés publics, a été adopté en juin dernier. Ce décret donne même des avantages à ces deux catégories d’opérateurs, comme la simplification des formalités pour souscrire aux marchés publics", avait souligné le ministre.
Cependant, dans les faits, les choses ne sont pas aussi simples. La Vie Éco relève en effet que, dans la mise en pratique de ce décret, se dressent beaucoup de complications. L’une d’elles, est la classification, indique le média. À en croire Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des TPE et PME, "un des critères de sélection de cette classification, est la masse salariale. Ce paramètre évince d’office les petites structures, y compris les coopératives et les auto-entrepreneurs".
Mbarek Moghli est le président de l’Association marocaine de solidarité et de développement (AMSED). D’après lui, l’une des solutions envisageables, est de passer par "une stratification de la commande publique", ce qui permettra d’accorder exclusivement des bons de commande de petite taille à ces catégories d’opérateurs.
En clair, pour jouir de la promesse qui leur est faite par le gouvernement, les coopératives et les auto-entrepreneurs devront encore patienter. Combien de temps encore ?