Le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa, a annoncé la mise en place prochaine d’un dispositif d’aides directes au logement pour les primo-acquéreurs.
Au Maroc, le logement social sauve depuis quelques années déjà la mise aux promoteurs immobiliers. Le marché, qui s’est effondré en 2008 avec la crise économique mondiale, a porté un coup dur aux professionnels du secteur.
Les logements sociaux sont depuis "le créneau" à exploiter pour les promoteurs. Grâce à des conditions très avantageuses accordées par l’État sur la période 2010-2020, les promoteurs, abandonnés par les touristes et investisseurs étrangers, y trouvent un marché de 300.000 logements a construire d’ici à 2015.
Pour inciter à investir dans le logement social, l’État propose une batterie de mesures avantageuses dont l’exonération de taxes et d’impôts pour les promoteurs à partir de 500 logements sociaux réalisés, mais aussi le reversement de 40.000 dirhams, pour un appartement acheté 290.000 dirhams, aux acquéreurs.
Addoha, leader du logement social au Maroc, en a fait son cheval de bataille. Le groupe réalise ainsi 78% de son chiffre d’affaires estimé à 663 millions d’euros grâce à ce type de logements. Autre poids lourd du secteur, Alliances, qui table d’ici à 2012 sur la réalisation de 50% de son chiffre d’affaires grâce au logement social.
Au Maroc, où le déficit en logement était estimé à 840.000 unités fin 2010, le logement social proposé à des surfaces de 50 à 100m², se vend comme des petits pains. Ainsi, selon Alami Lazraq, PDG d’Alliance, la vente de ces appartements peut monter jusqu’à 300 par jour pour son groupe ! Un marché alléchant donc et ce même si la qualité des constructions est discutable et que le risque de ghettoïsation est grand.
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