La crise sanitaire liée au coronavirus et le confinement ont permis d’arraisonner 18,9 tonnes de drogue dans le port d’Anvers, ce qui représente 32 % de plus que durant les cinq premiers mois de l’année dernière. Les trafiquants de la "Mocro Maffia" se réveillent après plusieurs mois d’inactivité.
"Le crime organisé s’est adapté à la nouvelle normalité en un rien de temps", déclare à Het Laatste Nieuws Kurt Boudry, chef de la police fédérale. À l’apparition du covid-19, ce commissaire divisionnaire, également conseiller en matière d’opérations et de coopération internationale a formé une équipe chargée de surveiller la criminalité au cours des derniers mois. La stratégie a payé : 18,9 tonnes d’or blanc d’une valeur marchande d’environ 1,04 milliard d’euros ont été saisies dans le port d’Anvers, soit 32 % de plus que durant les cinq premiers mois de l’année dernière.
La drogue rimant avec la violence, de nouveaux règlements de compte entre les gangs sont à redouter. "Au cours des derniers mois, ils sont aussi restés chez eux. Mais ça recommence. Les premières attaques à la grenade refont surface à Anvers", explique Kurt Boudry. Une nouvelle grenade a explosé sous une voiture, le 10 juin dernier. Une première depuis trois mois. À la manœuvre, "Mocro Maffia".
Les trafiquants de cette mafia reprennent du service restés sans activité pendant plusieurs mois. "La nervosité entre les gangs augmente. La circulation des armes et des drogues continuent d’augmenter et la guerre pour le ‘marché’ commence à reprendre", fait savoir le commissaire divisionnaire.