La manifestation d’un groupe de jeunes qui réclamaient mardi à M’diq, l’ouverture des mosquées afin d’y tenir les prières de Tarawih pendant le mois sacré de Ramadan, a été dispersée par les forces de l’ordre, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia.
Munis de pancartes comportant des messages extrémistes, ces jeunes, des adolescents et des mineurs pour la plupart, ont pris d’assaut la rue pour dénoncer la « corruption et dépendance vis-à-vis de l’étranger » et un certain nombre de maux dont ils accusent les autorités. Selon eux, « les responsables ont profité de la crise épidémiologique pour fermer les mosquées dans le but de nuire à l’islam et aux musulmans et non pas pour préserver la sécurité sanitaire des citoyens ».
Certains participants et organisateurs de cette manifestation ont été interpellés par la police. De source bien informée, des mouvements extrémistes seraient les instigateurs de cette manifestation dont ils prévoyaient de profiter pour troubler l’ordre public et porter atteinte aux symboles de l’État. Après avoir visionné des vidéos de la marche, les services de police ont réussi à identifier puis interpeller certains meneurs.
La semaine dernière, les services de sécurité ont arrêté un individu qui, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, qualifiait le gouvernement d’« ennemi de l’islam », l’accusait d’« apostasie » et appelait la population à manifester contre la décision d’interdiction des prières des Tarawih.