Omar Balafrej, député de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) tient à son projet de loi d’amnistie générale pour les détenus du mouvement Hirak du Rif ainsi qu’à l’ensemble des activistes des mouvements de protestations sociales. Dans ce sens, il a récemment lancé un appel de soutien à ses collègues pour son adoption afin d’ "apaiser la situation et éviter l’explosion".
Ce projet de loi d’amnistie générale prévoit, selon les députés de FGD, la libération de toutes les personnes détenues dans le cadre des protestations sociales, depuis octobre 2016 à juin dernier et l’annulation de toutes les implications juridiques qui en découlent.
Se référant à l’article 71 de la Constitution, le député Balafrej rappelle qu’une amnistie est du ressort du parlement et du gouvernement. A cet effet, le parlementaire a réitéré son appel au gouvernement et aux parlementaires d’ouvrir un débat au parlement sur le projet de la loi d’amnistie.
"Le Maroc a besoin d’une détente politique qui commence par la libération de tous les prisonniers d’opinion. Il est temps de commencer à débattre de la proposition d’amnistie générale. 18 mois après le dernier appel (à ce débat), les arrestations ont repris ainsi que les restrictions des libertés" a déclaré le député à Hespress.
A l’en croire, le Chef du gouvernement vit dans un autre monde et ne cesse de répéter que l’année est bonne. Cet optimisme du chef de l’Exécutif n’est pas partagé par le député qui a mis en garde contre "une explosion de la situation à cause de la poursuite des restrictions des libertés".