Maroc/Egypte : Levée de l’embargo sur la Logan

2 septembre 2008 - 13h23 - Economie - Ecrit par : L.A

C’est officiel ! La Logan made in Maroc décroche finalement le marché égyptien. Une annonce que L’Economiste avait donné en avant-première le 14 juillet. Restait donc à finaliser et formaliser les documents.

Après moult tractations, le Maroc a fini par obtenir gain de cause. Ainsi, les premières livraisons sont programmées pour la mi-octobre, annonce Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur.

A charge pour la Somaca d’honorer ses engagements en fonction de son planning et de sa capacité de production, appelée à doubler dès 2009.
D’ailleurs, Somaca a d’ores et déjà entamé la programmation du premier lot vers le pays des pharaons.

Notons qu’une délégation marocaine présidée par le ministre du Commerce extérieur a fait le déplacement, la semaine dernière, au Caire.

L’objectif ést de donner une forte impulsion à la mise en œuvre de l’accord d’Agadir. Une fois au Caire, la délégation a surtout tenu à clarifier une particularité fondamentale de l’accord Quadra : notamment les dispositions relatives au cumul en matière des règles d’origine.

Autrement dit, dans le cas précis de l’automobile, n’importe quel produit fabriqué par des composants venant des quatre pays signataires de l’accord Quadra (Maroc, Tunisie, Egypte, Jordanie) ou encore des 27 pays de l’UE et qui respecte une valeur ajoutée de 60% « est exportable en franchise des droits de douane » aussi bien vers les quatre pays arabes que vers ceux de l’Union européenne.

Le constat aujourd’hui, c’est que le cumul diagonal fait la force de l’accord d’Agadir. Il permet aussi aux pays signataires, ayant un accord d’association avec l’UE, de pouvoir importer la matière première de n’importe quel autre pays signataire, la transformer et l’exporter sur l’Europe en exonération des droits de douane.

Ce qui revient aussi à dire que, techniquement, la Logan marocaine respecte toutes les dispositions de l’accord d’Agadir. De l’avis de Hammad Kassal, président du conseil d’affaires maroco-égyptien, « la valeur ajoutée marocaine à l’intégration de la Logan respecte toutes les exigences en la matière ».

A partir de ce constat qui est non sans fondement, la Logan made in Maroc devient donc exportable non seulement vers l’Egypte, mais aussi vers la Tunisie et la Jordanie. Ces deux pays ont également décidé d’adhérer au système d’exportation tel qu’il a été convenu avec l’Egypte.

Désormais, la Jordanie et la Tunisie sont disposées à ouvrir leurs marchés respectifs à la Logan de Somaca. Sans oublier que la société marocaine de construction automobile exporte déjà vers le marché européen, notamment la France et l’Espagne.

En principe, tient à souligner le ministre du Commerce extérieur, la Logan est exportable dès demain si les deux pays (Maroc et Egypte) le souhaitent. Mais pour des considérations techniques de planning et des capacités de production du constructeur Renault, il a été convenu de livrer les premiers contingents entre la mi et fin octobre.

Une usine de Fiat à Tanger ?

Après le projet monstre de l’alliance Renault-Nissan à Tanger, c’est autour du constructeur italien de s’intéresser à la capitale du détroit. De source sûre, Fiat Turin prospecte à Tanger et envisage de mettre en place une importante plate-forme de montage. Les pourparlers sont à un stade bien avancé avec les pouvoirs publics. Fiat Turin passe au peigne fin les avantages qu’offre le site Maroc, le plan Emergence, le projet Renault-Nissan.

Source : L’Economiste - Amin Rboub

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