Eurostat, institution relevant de la Commission européenne chargée de produire et diffuser des statistiques communautaires, a dévoilé le nombre de Marocains ayant obtenu les permis de travail temporaire en 2023.
Alors qu’elle vient de donner naissance à son bébé, Fatima doit déjà faire face à de grosses difficultés. En effet, confrontée à des services sociaux impuissants et à un dispositif d’hébergement d’urgence saturé même en plein été, la jeune Marocaine doit son salut au collectif "Chabatz d’entrar".
Fatima et les associations qui l’accompagnent ont pu savourer une petite victoire jeudi dernier. Une première victoire certes, mais éphémère quand on considère la pénibilité des conditions dans lesquelles elle se retrouve avec son nouveau-né. En effet, Fatima n’a pas eu droit à toute cette réjouissance qui entoure la maternité.
Son calvaire a commencé à l’Hôpital de la Mère et de l’enfant (HME) où elle a donné naissance au petit Llyes, 5 jours auparavant. Ici, on lui a clairement signifié : "Il n’y a aucune solution d’hébergement pour vous", rapporte le média français, Le populaire.
Dès lors, a commencé l’enfer pour cette jeune maman de 34 ans, étudiante d’origine marocaine et titulaire d’un master, confrontée aux aléas d’un parcours qu’elle croyait pourtant avoir bien préparé et qui l’a finalement plongée dans une solitude extrême.
Désormais seule dans les rues de Limoges qu’elle connaît peu d’ailleurs, Fatima et son bébé n’avaient d’autre alternative que de dormir dans la rue ou plus précisément dans le quartier de la gare des Bénédictins. Cependant, dans cette avenue de la Libération où transitent d’autres familles sans solution, Fatima a mesuré l’ampleur du risque. "La nuit, il y a toutes sortes de gens dans le quartier de la gare, certains ont bu, d’autres sont étranges, alors avec un tout petit bébé, ce n’est pas sûr …".
Le Collectif "Chabatz d’entrar" évalue à 200 le nombre de places qu’il faudrait créer en Haute-Vienne pour faire face aux arrivées de personnes en situation irrégulière. Pour Angel, responsable syndical CGT et bénévole au Collectif, toutes ces personnes qui se retrouvent dans la précarité ne choisissent pas de telles conditions de vie, loin de leurs racines, juste pour le plaisir de venir en France ...".
L’autre choc psychologique vécu par Fatima aura été cette proposition hallucinante qu’on lui aurait faite : se séparer de son bébé qui serait placé dans un foyer et se débrouiller seule. "Je me suis sentie comme une mère maltraitante, j’ai beaucoup pleuré …", confie la jeune maman.
Fatima et son bébé peuvent se réjouir toutefois d’avoir enfin accès au dispositif d’hébergement d’urgence, ceci, après le combat du Collectif "Chabatz d’entrar" qui a toujours été à ses côtés. Llyes et sa mère ont été accueillis à hôtel, le 22 août 2019, au soir, pour une durée de trois mois, renouvelable une fois.
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