Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...
"Le président que vous êtes aujourd’hui contredit le ministre que vous avez été", annonce d’entrée Tahar Ben Jelloun dans une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy publiée dans Le Monde. L’écrivain et poète d’origine marocaine y dénonce les déclarations faites par le Président français à Grenoble sur la possibilité de déchoir de la nationalité française une personne qui aurait commis un délit grave.
Tahar Ben Jelloun, qui dit sentir sa nationalité française menacée, considère cette décision comme une attaque au socle fondamental de la démocratie française, qui a sauvé des centaines de milliers d’exilés politiques tout au long du siècle dernier, dixit l’écrivain.
Tahar Ben Jelloun rappelle à Sarkozy, qu’en tant que ministre de l’intérieur il avait déclaré qu’"à chaque délit, il doit y avoir une réponse ferme", sans distinction de la nationalité d’origine. L’auteur affirme qu’il se sentirait diminué s’il se voyait privé de l’une de ses deux nationalités et tient à rappeler à Nicolas Sarkozy qu’il est le président de tous les français quel que soit leur origine.
L’écrivain marocain appelle par la même occasion le président français à ne pas faire d’amalgame entre insécurité et immigration, car il serait stupide et injuste de dire que "la France est un pays raciste".
Tahar Ben Jelloun, écrivain et poète d’origine marocaine, est installé en France depuis 1971. Membre de l’académie Goncourt depuis 2008, il a reçu le prix Goncourt pour "La Nuit sacrée" en 1987.
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