Maroc / Immobilier : la relance passera par les banques
Baisser les taux d’intérêt pour stimuler la demande de logement. La FNPI invite la banque centrale à accompagner les promoteurs de l’immobilier.
Le conseil du gouvernement a pris certaines mesures consignées dans le projet de loi de finances rectificative afin de relancer le secteur de l’immobilier touché par le coronavirus. Seulement, ces mesures sont loin de produire l’effet escompté.
La réduction des droits d’enregistrement est l’une des mesures proposées par le gouvernement, rapporte La Vie éco. Pour Taoufik Kamil, président la FNPI, la disposition relative à la réduction de moitié des droits d’enregistrement vise à baisser le coût fiscal pour les acquéreurs désireux d’acheter un bien immobilier à habiter. Selon lui, cette mesure à elle seule ne pourra pas contribuer à la reprise du secteur de l’immobilier comme le souhaitent les acteurs.
"Cette mesure devait être proposée avec paliers permettant par exemple à un acquéreur d’un bien à 3 MDH de payer un taux réduit sur le premier palier jusqu’à 2,5 MDH et un taux plein sur les 500 000 DH restants », a-t-il suggéré, indiquant que la prise d’autres mesures s’avèrent nécessaires. « La mise en place de nouvelles stratégies visant un urbanisme concerté avec les opérateurs est nécessaire et ce, afin de proposer un foncier à un coût plus adéquat et également un environnement urbain permettant une vie décente de nos concitoyens", propose le président de la fédération.
Pour sa part, l’économiste et spécialiste en immobilier, Driss Effina estime que "la mesure prise par BAM d’abaisser son taux directeur et qui serait répercuté sur les taux débiteurs autant pour les promoteurs que les acquéreurs aurait davantage d’impact que les dispositions prises dans le cadre de ce projet". Il est convaincu que : "cela, combiné aux facilités de caisse et aux crédits relance, contribuerait largement à la relance du secteur, plutôt que ces mesures insignifiantes".
Il propose entre autres de supprimer ou de ramener les frais de transfert de propriété à 1% et d’accorder à la classe moyenne les avantages fiscaux du segment social, partiellement ou totalement pour une période d’une ou deux années, pour les logements allant jusqu’à 1MDH. De même, il appelle à la suspension du référentiel des prix immobiliers au cours des 2 prochaines années pour laisser le marché fonctionner naturellement à la hausse comme à la baisse.
Aller plus loin
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