Les députés de l’opposition ont chargé le gouvernement lundi au parlement, lui reprochant notamment d’avoir pris en compte 50 % des Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans les 17,4 millions de touristes arrivés dans le royaume en 2024.
Les autorités marocaines et espagnoles s’attendent à un trafic passager record dans le détroit de Gibraltar dans le cadre de la traditionnelle migration estivale des Marocains expatriés dans l’Union européenne.
Selon les prévisions officielles, en hausse de 10% par rapport à l’été 2003, quelque 2,8 millions de Marocains expatriés devraient transiter entre l’Espagne et le Maroc à travers un intense trafic de ferries embarquant quelque 660.000 véhicules.
L’essentiel de cette migration transcontinentale, l’une des plus importantes au monde en densité, se fait entre le port d’Algésiras (Andalousie) et ceux de Tanger (nord du Maroc) et de l’enclave espagnole de Sebta en territoire marocain.
Venus de France, de Belgique, des Pays-Bas ou d’Espagne au volant de véhicules souvent surchargés, les Marocains résidents à l’étranger (MRE) regagnent en famille leur pays d’origine au terme d’un voyage harrassant en raison de la distance (Paris-Rabat : 2.500 km) et de la chaleur, parfois caniculaire.
En dépit des efforts des autorités espagnoles et marocaines, d’immenses embouteillages se forment chaque été sur les voies d’accès aux ports d’Algésiras et Tanger.
En 2003, les autorités espagnoles ont effectué quelque 10.000 opérations d’assistance technique (panne de voiture) ou médicale (insolation) à des voyageurs marocains, qui, pour la plupart, traversent l’Espagne d’une seule traite en dormant sur des aires de repos spécialement aménagées, signalées par des panneaux rédigés en arabe.
Deuxième source de devises étrangères après les recettes touristiques, les MRE sont très courtisés par les autorités marocaines. Bénéficiant de la logistique et de l’assistance de la Fondation Hassan II (messages de bienvenue, aires de repos, tarifs spéciaux), les MRE sont également sollicités par les établissements bancaires marocains qui leur proposent des solutions privilégiées pour financer leurs investissements au Maroc.
AP
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