Le peuple marocain célèbre aujourd’hui la Fête du Trône

30 juillet 2003 - 11h17 - Maroc - Ecrit par :

La commémoration du quatrième anniversaire de l’accession au Trône de S.M. le Roi Mohammed VI constitue l’un des événements majeurs de la vie du Royaume.Organisée à Tétouan, elle prend cette année un relief particulier et nous donne la grande mesure du chemin déjà parcouru depuis ce 30 juillet 1999, date à laquelle le Souverain a revêtu les habits de chef d’Etat et , après avoir reçu la beiâa, a prêté serment en quelque sorte.

Aussitôt après, l’Histoire du Maroc s’est accélérée avec une vitesse telle que le temps n’a plus laissé de temps... D’immenses et nombreux chantiers ont été ouverts, d’autres, engagés sous le règne de feu S.M. Hassan II, ont pris leur vitesse de croisière dans un mouvement ininterrompu, remodelant la configuration politique, insufflant un nouveau dynamisme à l’économie, réhabilitant également le social, instaurant de nouvelles règles de gouvernance et réaménageant comme jamais auparavant le champ des libertés et des droits de l’Homme.
Le 30 juillet 1999, S.M. le Roi Mohammed VI, dans la première allocution du Trône, traça le cadre : « Nous sommes extrêmement attaché à la Monarchie constitutionnelle, au multipartisme, au libéralisme économique, à la politique de régionalisation et de décentralisation, à l’édification de l’Etat de droit, à la sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés individuelles et collectives ».

Enoncé programmatique, bréviaire de politique et de gouvernance ? Tout y est dans ce condensé remarquable et générique qui servira de devise et de blason. Chaque mot pèse de son poids propre, porte une signification d’autant plus porteuse en termes de projets et de perspectives, que les mois qui suivront l’accession au Trône de S.M. le Roi Mohammed VI seront marqués par le lancement de véritables chantiers qui embrassent un espace multiforme : la politique et les institutions, l’économie et l’investissement, le social et la solidarité, la culture enfin. Pas à pas, chapitre après chapitre, une nouvelle histoire a commencé à s’écrire, où le souci prioritaire n’était pas tant la réforme tous azimuts que la réaffirmation d’une constante. Celle de la modernisation devenue le credo, elle est au Maroc du XXIème siècle ce que lui furent la libération et la consolidation de l’intégrité territoriale au lendemain de l’Indépendance.

Si donc l’on devait résumer en quelques mots - mais ce serait se risquer à quelque approximation légère - les quatre ans de règne de S.M. le Roi Mohammed VI, l’on dirait volontiers que c’est le règne de la modernisation.Et celle-ci,sans pour autant sacrifier à l’artifice, se résume en trois postulats : la démocratisation, la promotion de l’Etat de droit et des libertés publiques, la cohésion nationale sur la base d’une diversité et d’un pluralisme culturels, enfin la création de richesses pour procurer bien-être et prospérité au peuple marocain.Le Souverain s’est imposé d’emblée une règle d’or : faire de la proximité une pierre angulaire de sa politique.

Aussi, les voyages qu’il a entrepris une fois passé le deuil qui a suivi le décès de S.M. Hassan II avaient-ils pris une dimension significative parce qu’ils inauguraient une relation nouvelle entre la Monarchie et le peuple ; ensuite parce S.M. Mohammed VI se rendait dans des régions reculées du Royaume, jusque-là délaissées, négligées à tout le moins. D’un bain de foule dans les montagnes du Rif à des inaugurations où la jubilation du peuple était à son comble à Lâayoun, S.M. le Roi a concrétisé cette formule qu’il n’est de pouvoir que ressourcé dans le peuple.

Le peuple, justement, constitue une autre dimension du tandem de ce Maroc qui bouge, l’autre versant de cette métaphore pyramidale où la Monarchie s’appuie avec une force ascendante sur le peuple et celui-ci constitue le meilleur support et en même temps son reflet. Dans la longue histoire de la Monarchie marocaine, le peuple ne s’est jamais départi de sa fidélité et de son attachement. Il s’est toujours mobilisé derrière son Roi, tant et si bien qu’il est devenu une composante naturelle et consubstantielle de l’histoire monarchique à laquelle se sont heurtés tous ceux qui, à l’intérieur comme à l’extérieur, ont essayé d’attenter à cette légitimité sacrée.

Au lendemain des lâches attentats de Casablanca, S.M. le Roi Mohammed VI a condamné avec la vigueur qui s’impose le laxisme et appelé à la vigilance. Il ne s’est pas passé une dizaine de jours, lorsque le 25 mai, une gigantesque manifestation de près de 2 millions de Marocaines et Marocains, toutes confessions confondues, toutes catégories sociales réunies, a donné la preuve que le Royaume fera barrage - comme par le passé - à toute tentative, d’où qu’elle vienne, de déstabilisation et de discorde.

C’est aussi le Maroc de Mohammed VI qui , la solidarité épinglée comme un blason, a condamné la haine et rejeté le terrorisme. A l’image de son Roi, mariant l’engagement militant, le patriotisme ombrageux et une tolérance qui est son signe distinctif, le peuple marocain s’inscrit dans ce mouvement de l’Histoire du Maroc du troisième millénaire écrite en lettres d’or sous le règne de Mohammed VI le modernisateur.

Lematin

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Mohammed VI - Histoire - Patrimoine

Ces articles devraient vous intéresser :

Marche verte : le roi Mohammed VI adresse un discours à la nation ce soir

Le roi Mohammed VI adressera ce lundi 6 novembre un discours à la Nation à l’occasion du 48ᵉ anniversaire de la Marche Verte, annonce le Ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie.

Mohammed VI nomme les membres du Conseil Supérieur de l’Éducation

Le roi Mohammed VI a procédé mercredi à la nomination des membres du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFES). Cet organe composé de 20 membres a pour objectif de définir les politiques publiques dans...

L’Espagne « humiliée » par le Maroc, selon José Maria Aznar

L’ancien président du gouvernement espagnol, José María Aznar, a déploré jeudi à Séville le fait que Mohammed VI n’ait pas reçu Pedro Sanchez à son arrivée à Rabat, considérant cet acte du Maroc comme une « humiliation ».

Des personnes condamnées pour terrorisme graciées par le roi Mohammed VI

Le roi Mohammed VI a gracié quelque 1518 personnes à l’occasion de l’Aïd al fitr fêté ce samedi 22 avril au Maroc, dont certaines ont été condamnées dans des affaires de terrorisme. Voici le détail de ces grâces :

Un ancien ministre interdit de quitter le Maroc après ses propos sur le roi Mohammed VI

Les autorités marocaines ont interdit à l’ancien ministre Mohamed Ziane de quitter le royaume, après ses déclarations contre le roi Mohammed VI dont il dénonçait l’absence prolongée.

Pour le roi Mohammed VI, la clé du développement en Afrique passe par la mer

Le roi Mohammed VI a annoncé lundi, dans son discours de la Marche verte, son intention de « construire une flotte marchande nationale forte et compétitive », afin d’améliorer le commerce sur la côte atlantique.

Séisme au Maroc : le roi Mohammed VI fait don d’un milliard de dirhams

Un don d’un milliard de dirhams au Fonds spécial destiné à gérer les effets du séisme survenu au Maroc il y a une semaine a été fait par le roi Mohammed VI.

Mohammed VI : ses succès et ses défis

Le roi Mohammed VI a fêté en août ses 60 ans et ses 24 ans de règne. Son fils Moulay Hassan, prince héritier, soufflait quelques mois plus tôt, le 8 mai, ses 20 bougies. À un an de ses 21 ans, âge requis pour être roi, les inquiétudes quant à la santé...

Plan de sauvetage des monuments marocains après le séisme

Le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a assuré vendredi de la forte implication de son département dans le plan de reconstruction des sites historiques touchés par le séisme.

Le roi Mohammed VI lance l’aide au logement

Les choses se précisent pour la mise en œuvre du nouveau programme d’aide au logement visant à renouveler l’approche d’accès à la propriété, en suppléant au pouvoir d’achat des ménages, via une aide financière directe aux acquéreurs.