Il est passé de 11,7% en 2002 à 12,3% au troisième trimestre 2003, soit 0,6 point de plus. Le haut-commissariat au Plan attribue cette hausse “au déséquilibre entre l’accroissement modéré de l’emploi rémunéré (1,7%) et la sensible augmentation de l’offre de travail des adultes (3,7%) entre les troisièmes trimestres 2002 et 2003”.
La hausse du chômage est surtout le fait des villes. Le taux de chômage urbain s’est établi à 19,1% contre 18,2% en 2002. Dans les zones rurales, il a quasi stagné, passant de 4% à 4,1% sur un an. Dans l’ensemble, ce sont surtout les actifs masculins, les personnes âgées de 25 à 44 ans et les diplômés qui ont été touchés.
Pour sa part, la population active au chômage dépasse toujours la barre du million : elle s’est établie à 1,3 million de personnes au troisième trimestre 2003 contre 1,19 comparativement à la même période en 2002. “Le chômage sévit fondamentalement dans les villes, les campagnes étant davantage marquées par le phénomène de sous-emploi”, explique le haut-commissariat au Plan.
Toujours pour la même période, 272.000 emplois ont été créés dont 125.000 en zones urbaines et 147.000 dans les campagnes. Reste que 6 postes sur 10 sont des emplois non rémunérés. Ils sont occupés par des aides familiales et des apprentis. Ce phénomène a également été observé au deuxième trimestre 2003 au cours duquel l’économie avait créé près de 155.000 postes rémunérés dont 80% en ville. Et c’est dans les campagnes que l’emploi non rémunéré a enregistré une hausse.
Les services de Lahlimi font état, par ailleurs, d’un taux d’activité (rapport emploi/population en âge de travailler) de 44,1%. Sur un an, il aura frémi de 0,2 point à la faveur des zones rurales (1,2 point). Dans les villes, ce ratio a, en revanche, reculé de 0,2 point.
L’économiste