Après une pause en 2021, les recrutements ont repris au Maroc chez l’Américain Spirit Aerosystems, leader mondial de la fabrication des aérostructures pour l’aviation civile et militaire. Déjà de dizaines de personnes recrutées.
Les prévisions du ministère des Finances sur l’évolution du taux de chômage en 2004 sont optimistes. Le département de Oualalou table sur sa stabilisation à son niveau prévu en 2003, soit 11%. Les derniers chiffres sur le chômage s’arrêtent au troisième trimestre 2003. Sur la période juillet-septembre, le taux de chômage national a enregistré une légère hausse.
Il est passé de 11,7% en 2002 à 12,3% au troisième trimestre 2003, soit 0,6 point de plus. Le haut-commissariat au Plan attribue cette hausse “au déséquilibre entre l’accroissement modéré de l’emploi rémunéré (1,7%) et la sensible augmentation de l’offre de travail des adultes (3,7%) entre les troisièmes trimestres 2002 et 2003”.
La hausse du chômage est surtout le fait des villes. Le taux de chômage urbain s’est établi à 19,1% contre 18,2% en 2002. Dans les zones rurales, il a quasi stagné, passant de 4% à 4,1% sur un an. Dans l’ensemble, ce sont surtout les actifs masculins, les personnes âgées de 25 à 44 ans et les diplômés qui ont été touchés.
Pour sa part, la population active au chômage dépasse toujours la barre du million : elle s’est établie à 1,3 million de personnes au troisième trimestre 2003 contre 1,19 comparativement à la même période en 2002. “Le chômage sévit fondamentalement dans les villes, les campagnes étant davantage marquées par le phénomène de sous-emploi”, explique le haut-commissariat au Plan.
Toujours pour la même période, 272.000 emplois ont été créés dont 125.000 en zones urbaines et 147.000 dans les campagnes. Reste que 6 postes sur 10 sont des emplois non rémunérés. Ils sont occupés par des aides familiales et des apprentis. Ce phénomène a également été observé au deuxième trimestre 2003 au cours duquel l’économie avait créé près de 155.000 postes rémunérés dont 80% en ville. Et c’est dans les campagnes que l’emploi non rémunéré a enregistré une hausse.
Les services de Lahlimi font état, par ailleurs, d’un taux d’activité (rapport emploi/population en âge de travailler) de 44,1%. Sur un an, il aura frémi de 0,2 point à la faveur des zones rurales (1,2 point). Dans les villes, ce ratio a, en revanche, reculé de 0,2 point.
L’économiste
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