
Les gendarmes de la Brigade de recherches de Bouliac ont démantelé un réseau d’exploitation d’ouvriers agricoles. Six personnes ont été mises en examen jeudi 12 décembre, dont un couple de Marocains placé en détention provisoire.
En 1990, l’assemblée générale des Nations unies adopte la Convention internationale des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Dix ans après, le 18 décembre est instauré comme journée internationale qui invite à se mobiliser pour les droits des migrants mais aussi à célébrer leurs apports culturels dans les pays d’accueil. Cette année, de nouvelles initiatives apparaissent, comme le lancement d’un marathon radiophonique mondial et, à Paris, une rencontre sur le thème “Migrations de l’art, Migrations dans l’art”.
Rappeler la liberté de circuler, le droit de rester en contact avec le pays d’origine et de maintenir un lien culturel avec ce pays
Chaque année, le 18 décembre est l’occasion de réaffirmer les principes contenus dans cette Convention très peu connue, et de relancer l’opinion publique en vue de sa ratification, pays par pays. 34 États, essentiellement des pays de départ des migrants (Algérie, Egypte, Mali, Maroc, Mexique, Philippines, Sénégal, Turquie, …) ont à ce jour ratifié ce traité international, entré en vigueur en 2003. Aucun pays membre de l’Union européenne ne s’est pour l’instant engagé, malgré l’insistance du Parlement européen. Seule l’Italie a incorporé plusieurs articles de la Convention dans une loi sur l’immigration en 1998. Les gouvernements régionaux de Catalogne et de Flandres se sont déclarés favorables au texte, mais la décision de ratification appartient aux instances fédérales.
De manière générale, les États voient d’un mauvais œil ce texte international synonyme d’interférence dans leur politique d’immigration, qui relève d’une compétence nationale. Pourtant, la Convention n’ouvre pas de droits nouveaux. Elle réaffirme surtout le droit des migrants à l’égalité de traitement et aux mêmes conditions de travail. Elle reconnaît aussi aux migrants en situation irrégulière le droit à voir leurs droits fondamentaux respectés. Par ailleurs, la Convention souligne la liberté de circuler, le droit de rester en contact avec le pays d’origine et de maintenir un lien culturel avec ce pays.
Un marathon radiophonique mondial
Avec le soutien de l’Unesco, qui a aussi pour mission de promouvoir la Convention, des associations s’emparent de la journée du 18 décembre pour développer des initiatives multiples autour des migrations globales. Cette année, Radio 18-12, un nouveau projet international d’inspiration plutôt anglo-saxonne, tente d’organiser un marathon radiophonique mondial au cours duquel les stations de radio locales de plus de 20 pays diffuseront des programmes sur la migration, de l’Australie à l’Amérique.
En France, Fréquence Paris Plurielle (106.3) participe à cette opération inédite. La radio parisienne, sur laquelle des animateurs issus de l’immigration tiennent plusieurs émissions régulières, relaie l’appel d’associations (dont l’ATMF, la Cimade, ou Emmaüs international) pour la ratification par la France de la Convention. Fréquence Paris Plurielle devrait aussi couvrir l’Agora de la Goutte d’or, consacrée au thème “Migrations de l’art, Migrations dans l’art”, lundi 18 décembre à 19h 30 au Lavoir Moderne Parisien. Autour d’une intervention attendue de l’écrivain Edouard Glissant sur la créolisation des cultures, le débat portera sur la circulation des artistes entre les continents et les rapports nord-sud dans l’art et la culture.
Mogniss Abdallah - Agence Im’média
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