Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baïtas, a voulu rassurer les Marocains résidant à l’étranger (MRE) au sujet de l’échange automatique d’informations financières et fiscales, signé par le royaume avec l’OCDE à Paris le 25 juin 2019.
· "Le Maroc est le pays le plus chaleureux et le plus accueillant du monde"
· "Il est temps de tenir compte des exigences des touristes (MRE et autres)"
· « Ce sentiment d’être toujours perçus comme un "tiroir-caisse" gâche nos vacances… »
L’opération Transit bat son plein. Les différents intervenants multiplient les actions pour offrir aux Marocains résidents à l’étranger (MRE) le meilleur accueil. Certains internautes participants à notre forum sont satisfaits des efforts déployés pour leur accueil, d’autres y mettent des réserves et critiques. En effet, Lana et Chadia sont très satisfaites de leur transit : "Le Maroc est le pays le plus chaleureux et le plus accueillant du monde. Je ne dis pas cela parce que je suis marocaine mais c’est une vérité qui s’impose qu’on le veuille ou pas", dit Chadia. Pour elle, "venir au pays, malgré quelques problèmes, est un plaisir renouvelé". De son côté, Ali (Belgique) distingue deux sortes de MRE. La première génération dont le retour au Maroc est fortement lié au mal du pays et à la famille.
La seconde est celle des enfants nés à l’étranger (deuxième génération et plus) et qui ne gardent du Maroc que quelques souvenirs d’enfance. Ali se demande : "Comment voulez-vous que ces gens viennent passer leurs vacances au Maroc avec des plages polluées et de surcroît un transport aérien, une restauration et un hébergement trop chers... Sachant que la Turquie, l’Egypte, Chypre, l’Espagne... présentent des produits touristiques attractifs et à la portée de tout le monde". Il est temps, dit Ali, "de tenir compte des exigences des touristes (MRE et autres), à savoir le développement d’un produit touristique riche en activités culturelles, sportives, gastronomi-
ques, à des prix raisonnables en commençant d’abord par l’aménagement d’une bonne infrastructure touristique".
Pour sa part, Driss (Toronto) souligne que : "Pour les banques et les opérateurs immobiliers, nous ne sommes rien d’autre qu’un marché auquel on se réjouit de faire référence comme MRE (on dirait un symbole boursier ou un produit d’investissement)". Et d’ajouter : "Pour le reste des citoyens, incluant même souvent nos propres familles, nous sommes ces "extra-Marocains", supposés visiter leur pays lorsqu’ils ont les poches pleines de devises à dépenser. Ce sentiment d’être perçus comme un "tiroir-caisse" gâche nos vacances et nous donne l’impression d’être traités comme n’importe quel autre touriste étranger visitant le Maroc".
Le harcèlement pour obtenir un "bakchich" est également évoqué dans notre forum. Mustapha en témoigne : "Le harcèlement pour obtenir un bakchich est omniprésent chez certains agents d’autorité qui vous trouvent toujours un prétexte pour vous arrêter. Ce n’est pas de cette façon que nous attirerons des investisseurs MRE, las de ce comportement".
Un autre internaute s’interroge sur la question du vote : "Je ne comprends pas pourquoi les MRE n’ont pas le droit de voter, ni d’être candidats, sauf pour le référendum, alors qu’ils participent à l’essor leur pays par l’apport de devises. La citoyenneté d’une personne commence déjà par le vote". Cet internaute se demande : "Les MRE sont-ils des Marocains à part entière ou est-ce simplement leur argent qui intéresse le pays ?
On dit que c’est un article de loi qui interdit la participation des MRE aux élections, alors qu’attendons-nous pour le changer ?"
Voitures surchargées… : La critique facile
Une internaute marocaine pense que les MRE ont la critique facile. Indignée, elle rétorque : "C’est trop facile de dresser un tableau aussi noir du Maroc. Effectivement, tout ce que vous avez évoqué existe. Mais, la situation était pire dans les années 70 et 80. Et puis je trouve que c’est une honte de dénigrer comme ça le pays d’où vous venez, comme si vous étiez des martiens. Non, vous êtes Marocains, autant que nous qui avons décidé de rester sur place (…). Mais nous, nous avons décidé de nous battre (…). Vos propos déçoivent. Car si ce pays souffre de tous les maux dont vous avez parlé, c’est que beaucoup d’entre nous ont décidé de partir, ou de fermer les yeux (…)."
· La critique facile
Une internaute marocaine pense que les MRE ont la critique facile. Indignée, elle rétorque : "C’est trop facile de dresser un tableau aussi noir du Maroc. Effectivement, tout ce que vous avez évoqué existe. Mais, la situation était pire dans les années 70 et 80. Et puis je trouve que c’est une honte de dénigrer comme ça le pays d’où vous venez, comme si vous étiez des martiens. Non, vous êtes Marocains, autant que nous qui avons décidé de rester sur place (…). Mais nous, nous avons décidé de nous battre (…). Vos propos déçoivent. Car si ce pays souffre de tous les maux dont vous avez parlé, c’est que beaucoup d’entre nous ont décidé de partir, ou de fermer les yeux (…)."
L’économiste
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