Après avoir raté de très peu son transfert à Montpellier l’hiver dernier, à cause de a gourmandise du président du Wydad, Yahya Attiat-allah pourrait s’envoler prochainement en Espagne.
Cela ne peut marcher à tous les coups. Après avoir obtenu gain de cause dans les transferts de Noureddine Kacimi et Marouane Zemmama, le Raja de Casablanca a perdu l’affaire de Mohcine Yajour. Le juge unique de la FIFA vient de donner raison audit joueur, ne prenant pas en considération le contrat qui le liait avec le Raja.
Coup dur donc pour les Verts qui voient leur attaquant, international olympique qui plus est, parti sous les cieux hélvétiques sans la moindre contre partie. Et s’il y a une leçon à retenir dans cette histoire, c’est la révision des contrats liant les joueurs à leurs clubs d’origine.
Il est vrai que Mohcine Yajour avait fait toutes ses classes avec le Raja jusqu’à arriver à faire partie de l’équipe première. En intégrant l’effectif séniors des Verts, Yajour, selon des sources rajaouies, était bel et bien lié par un contrat avec son club qui ne devait expirer qu’en 2009. Reste à savoir que les contrats confectionnés par les clubs du terroir n’offrent pas toutes les garanties et les clauses s’ouvrent sur des interprétations qui peuvent avantager le club preneur sur celui d’origine. Et c’est ce qui s’est produit d’ailleurs dans l’affaire Yajour.
Pour rendre son verdict, selon notre source, le juge unique de la FIFA s’est basée sur le salaire mensuel perçu par Mohcine Yajour au moment où il était sociétaire du Raja. Une rémunération versée par chèque, laissant donc une trace, jugée comme étant insuffisante pour un joueur de ce calibre.
Partant de-là, Mohcine Yajour, qui avait tenté de rejoindre le club français de Strasbourg l’année dernière sans aboutir à ses fins, s’est trouvé libre de tout engagement avec son club formateur, le Raja de Casablanca, appelé désormais à ne pas baisser les bras et à interjeter appel devant la commission de litige de la FIFA, pour au moins obtenir les indeminités de formation du joueur.
Dans cette affaire, ce n’est pas seulement le Raja qui est perdant, mais tous les clubs nationaux qui risquent de voir leurs joueurs s’inspirer ce cet antécédent pour mettre le forçing en vue d’aborder des expériences professionnelles sans lendemain enchanteur.
Il ne faudrait pas oublier que Mohcine Iajour a faussé compagnie à son club le mois d’août dernier lorsque le Raja avait pris part à un tournoi amical en Suisse regroupant des équipes arabes du Golfe. Préparant d’avance son coup avec un intermédiaire, il a décidé de rester dans les cantons hélvétiques, au moment où son compère Saïd Fettah était revenu sur cette décision pour rejoindre enfin Casablanca après quelques jours passés en Suisse. Depuis cette date, Iajour avait intégré les rangs d’un club suisse de seconde division, sans pouvoir disputer des matches officiels. Après ce jugement en sa faveur, il est en droit de porter les couleurs de son nouveau club, FC CHIASSO, un petit poucet qui n’aspire à participer à aucun tableau de compétition, excepté le championnat de seconde division suisse où il ferme la marche.
Mais c’est l’attrait du gain d’argent immédiat qui a pris l’ascendant sur l’éventualité d’une carrière sous les feux de la rampe. Que ce soit Yajour ou autre crampon du terroir, ces derniers veulent à tous prix et le plus vite possible assurer une retraite paisible, sachant que la carrière d’un joueur ne peut excéder une décade. Et c’est aux dirigeants de remédier à cette situation et de revoir à la hausse la grille de salaires et autres avantages pour les joueurs de valeur.
L’engagement de l’Etat, via le contrat-programme, des chaînes de télévisions et sponsors constituent une manne financière conséquente pour les équipes de première division qui doivent se mettre en tête qu’on ne peut continuer à brader les meilleurs éléments du championnat national. Les clubs tunisien et égyptien doivent servir d’exemple en matière de rémunération.
Libération - M.kassimi M.bouarab
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