Avec le boom du haut débit et le développement de l’administration électronique, la Corée du Sud cherche à exporter son savoir-faire et dénicher de nouvelles débouchées à ses sociétés des TIC. Une forte délégation à fait le déplacement à Casablanca le 23 décembre pour prospecter le marché local.
L’expérience coréenne suscite de plus en plus l’intérêt de pays en voie de développement comme modèle réussi dans l’appropriation des technologies de l’information. Partant de ce constat, l’Association des professionnels des technologies de l’information (Apebi) et le Technopark de Casablanca ont conclu, le mardi 23 décembre, deux conventions de partenariat avec l’Agence de coopération internationale coréenne. « Ces nouvelles accords se veulent la concrétisation opérationnelle de l’accord déjà signé avec le gouvernement marocain en 2001 », explique Abderrafie Hanouf, directeur général du Technopark.
Les deux parties se sont convenues de multiplier les échanges dans le domaine des technologies de l’information à travers l’encouragement du business et des échanges entre les sociétés de service informatique et d’ingénierie (SSII) des deux pays.
L’Apebi, à travers son nouveau président, Bachir Rachdi, a profité de cet événement pour mettre en exergue les potentialités du Maroc comme un hub régional pour la sous-traitance et le développement des technologies de l’information. D’ailleurs, certaines entreprises membres de ce regroupement professionnel ont présenté leurs références en matière d’export (Involia, HPS, Cadtech).
Du côté du Technopark, des jeunes pousses ont mis en valeur leurs projets en cours de déploiement sur le marché dans le domaine du sans fil (Wireless), du Java et de l’internet.
Les Coréens, de leur part, ont passé en revue l’état des TIC dans leur pays. En effet, le taux de pénétration d’internet dépasse 64% de la population soit plus de 28 millions de personnes. Le haut débit enregistre une croissance fulgurante qui fait de la Corée du Sud le premier pays au monde avec plus de 11 millions d’utilisateurs soit un taux de pénétration de 22%.
Cette évolution s’explique également par le fait que la moitié de la population dispose d’un PC. Quant à la téléphonie mobile, le taux de pénétration dépasse 69 %.
Le gouvernement électronique n’est pas en reste. La Corée a réussi à se doter d’un portail fédérateur de 15 ministères dont le taux d’équipement en ordinateurs est de 100% et l’existence de plus de six autorités de certification numérique. « Sous l’effet de la forte croissance du marché des TIC, ce secteur a représenté 30 % des exportations du pays », a tenu à rappeler Paul Chang du ministère de l’information et de la communication.
En attendant, la balle est dans le camp des entreprises locales pour profiter de l’opportunité de l’intérêt des investisseurs coréens pour le marché local.
Rachid Jankari pour Menara
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