Se prononçant à son tour sur la cession de ce patrimoine culturel au Maroc, le Congrès des députés espagnol s’est rangé derrière la décision adoptée en février par le Conseil des ministres, donnant ainsi son quitus à un accord pour le don irrévocable au Maroc, de ce qui constitue l’un des édifices culturels les plus importants de la ville du Détroit.
La cession du plus grand monument d’Afrique du Nord vieux de 106 ans et qui se trouve aujourd’hui à l’abandon, est matérialisée par un protocole qui, par sa forme et son contenu, constitue un accord international, rapporte Le Matin. Selon les termes de cet accord consultés par la même source, le Grand Théâtre Cervantès fera désormais partie du « Domaine privé de l’État marocain » et ne pourra en aucun cas être transférée à un tiers. Mieux, le Maroc, en vertu de cet accord, devra « restaurer l’immeuble dans son intégralité, en respectant l’architecture d’origine, tant de la façade que de l’intérieur, et en préservant la conception d’origine du théâtre ». Il faut préciser que tous les frais liés à ces travaux de rénovation et d’entretien seront pris en charge par le Maroc qui par ailleurs, s’est engagé à préserver la symbolique et l’histoire de l’édifice, en maintenant le nom de « Grand Théâtre Cervantès ».
Par ailleurs, le Maroc qui assurera désormais entièrement la gestion de ce haut lieu d’expression culturelle, devra en garantir, selon l’accord, « les fins d’utilité publique et d’intérêt social et de promotion de la culture en général, et des cultures espagnole et marocaine en particulier, en destinant le théâtre à un usage conforme auxdites fins ».