Khalid Alioua, ancien directeur général du Crédit Immobilier et Hotelier poursuivi pour dilapidation de deniers publics et abus de pouvoir lors de son mandat à la tête du CIH, a été remis en liberté mercredi, dans l’attente de son procès.
L’ancien ministre, détenu à la prison Oukacha de Casablanca depuis 9 mois, avait déjà bénéficié début mars d’une remise en liberté exceptionnelle de 4 jours pour assister aux funérailles de sa mère.
Le message de condoléances que lui avait alors adressé le Roi Mohammed VI, avait été fortement critiqué au Maroc, où les milieux politiques craignaient que ce message n’influence la décision de la justice sur l’affaire Alioua.
Khalid Alioua avait été incarcéré le 29 juin dernier, suite à un rapport de la Cour des comptes, accusant plusieurs cadres dirigeants du CIH de détournement de fonds publics et d’abus de pouvoir.
Ancien membre influent de l’Union socialiste des forces populaires, Alioua est défendu par Driss Lachgar, actuel secrétaire général de l’USFP. Le parti socialiste avait lancé dans un premier temps une campagne de lobbying pour tenter de sauver Alioua, avant de l’abandonner à son propre sort.
Docteur en sociologie politique, Alioua était porte-parole du gouvernement d’alternance et ministre du Développement social, de la Solidarité, de l’Emploi et de la Formation professionnelle (1998-2000), avant de devenir ministre de l’Enseignement supérieur (2002-2004).