L’affaire "Kamel Kerrar", le « suicidé » retrouvé mort, pieds et poings liés, en décembre 2014 dans la Deûle à Douai (nord), n’a pas été jusque-là élucidée. La justice française est dans le viseur de sa famille qui l’accuse de vouloir enterrer l’affaire.
Après cinq ans, la justice française n’a pas pu élucider l’affaire du « suicidé » aux pieds et poings liés. La famille de Kamel Kerrar ne sait toujours pas ce qui est arrivé à cet homme de 40 ans retrouvé mort le 26 décembre 2014 dans la Deûle, pieds et poings liés, rapporte Le Parisien.
Avant de se rendre à son rendez-vous avec la juge d’instruction de Douai (Nord) vendredi dernier, l’avocat de la famille apprend le dépaysement à Lille de l’enquête ouverte après sa plainte du 25 mars pour destruction de preuves.
« La décision a été prise dès le 29 mars. Mais nous n’avons été avisés que le 7 novembre. Le but est clairement d’enterrer cette affaire », a fulminé le conseil.
De son côté, Frédéric Teillet, le procureur de Douai reconnait : « Nous aurions pu aviser plus tôt l’avocat de la famille Kerrar de ce dépaysement ». Ensuite, il a assuré être « à la disposition de la famille ».
Face à la situation, la famille Kerrar a demandé que l’enquête sur la mort de Kamel soit, elle aussi, transférée à Lille.
« Personne ne cherche à savoir ce qu’il est arrivé à mon frère et tout le monde cherche à étouffer cette histoire pour se couvrir. On demande pourtant quelque chose de basique : une enquête sérieuse et la vérité … », se lamente Abdelhafid Kerrar. Celui-ci entend organiser une nouvelle marche blanche à la fin du mois.