La justice marocaine a ordonné mercredi l’extradition d’Usama Al-Hasani après qu’il a été entendu par un juge, a confié à Reuters l’épouse de l’opposant saoudien. Lors de l’audience du lundi, les avocats d’Usama avaient insisté sur sa nationalité marocaine afin d’empêcher son extradition. Ils ont évoqué des documents prouvant que le père de leur client est Marocain. Peine perdue.
Arrivé au Maroc le 8 février dernier, pour rendre visite à sa femme et son bébé, Usama Al-Hasani a été interpellé à sa descente de l’avion à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca. L’Arabie Saoudite avait émis un mandat d’arrêt international contre lui. Le 23 février dernier, il avait été transféré à la prison de Tiflet, à 175 kilomètres au Nord-Ouest de Casablanca.
L’épouse d’Usama Al-Hasani craint que son mari subisse le même sort que Jamal Khashoggi, le journaliste du Washington Post, résident américain, tué à l’intérieur du consulat saoudien d’Istanbul (Turquie) en avril 2018. La plateforme « Prisonners of Conscience » a exprimé les mêmes craintes. Sur cette plateforme, plusieurs académiciens et journalistes arabes avaient d’ailleurs fait appel au roi Mohammed VI, afin de refuser son extradition.