Josep Borrell au Maroc après le rendez-vous manqué de septembre
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Se prononçant au sujet de la crise diplomatique et migratoire avec le Maroc, Josep Borrell, le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a indiqué qu’il est « normal » qu’il y ait des « conséquences » si un pays rompt un accord de partenariat avec l’UE. Toutefois, selon lui, l’UE est disposée à dynamiser sa coopération avec le Maroc.
Il est « normal » qu’en cas de différends au niveau de ses frontières extérieures, l’Union européenne « propose des accords d’association qui, s’ils sont rompus d’une part, devraient avoir des conséquences pour l’autre », a déclaré le responsable de la diplomatie de l’UE dans un entretien accordé à EFE.
Josep Borell s’est aussi montré favorable à la « dynamisation » de la coopération avec le Maroc, un partenaire privilégié de l’UE dans les domaines commercial, technique et de développement. « Il est clair que si les accords sont rompus d’une part, l’autre partie envisagera également leur mise en œuvre. Mais il faut utiliser un langage plus diplomatique et plus conciliant pour éviter que les choses ne s’aggravent », a-t-il insisté.
Pour Borell, l’arrivée massive entre lundi et mardi, de plus de 8 000 migrants marocains à Ceuta, des mineurs pour la plupart, sonne plutôt comme un « avertissement » du Maroc que comme une « menace ». « Des relations diplomatiques tendues peuvent parfois déclencher des problèmes migratoires », a expliqué Borrell, faisant allusion à l’accueil en Espagne pour des raisons humanitaires, du leader du Front Polisario.
« Mon rôle est de travailler à reconstruire de bonnes relations, tout en rappelant que l’immigration doit être un processus réglementé et ordonné », a ajouté Josep Borell, soulignant la nécessité de lutter contre les trafiquants et de stabiliser les flux des pays de transit. La politique migratoire « va jouer un rôle plus important » chaque fois que l’UE signera un accord d’association avec un pays, comme elle l’a fait avec le Maroc, la Turquie ou la Libye, a-t-il souligné.
« Notre sécurité commence loin de nos frontières. La sécurité des Européens ne commence pas dans les rues de Marseille, elle commence à 2 000 ou 3 000 kilomètres plus loin, au Sahel, et c’est pourquoi nous devons nous impliquer militairement. Elle commence même en Somalie, au Moyen-Orient. Nous devrions avoir une vision plus géopolitique de notre avenir », a-t-il conclu.
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