Selon des médias locaux, près d’une centaine de policiers ont été mobilisés lors de cette opération, diligentée par la Direction anti-mafia des districts de Bologne, et qui a couvert les villes de Modène, Bologne, Cremone, Montou, Parme, Turin, Florence et Forlì. Spécialisées dans le trafic de cocaïne, les 3 gangs criminels contrôlaient l’axe de Regio Emily et Modène.
Hiérarchisée de manière pyramidale, la mafia marocaine s’est inspirée des structures managériales avec un dirigeant, un responsable marketing, des services financiers et approvisionnement et des dealers. Le groupe s’approvisionnait auprès des gangs albanais à raison de 6 à 7 kilogrammes de cocaïne par semaine, avant de les écouler à un prix inférieur au marché, 29 000 au lieu de 36 000 euros le kilo.
Le responsable marketing, d’origine marocaine, aurait été pisté grâce à une caméra de surveillance placée près de son domicile à Modène. L’homme devait recevoir une grosse livraison du coursier de l’unique organisation albanaise installée dans la même ville. L’autre réseau était dirigé à distance par un « courtier », qui se déplaçait rarement en Italie. L’individu gère une activité « smart working », grâce à un réseau dense de courtiers qui communiquent entre eux via des messages cryptés.
Avant « Trexit », la police italienne avait mené 2 autres opérations similaires en 2017 et 2018. Elles avaient conduit à l’arrestation de 102 trafiquants de drogue et à la saisie de 301 kg de haschich, 24,7 kg de cocaïne, 2,1 kg d’héroïne, 31 kg de marijuana en plus de quatre armes détenues illégalement, d’un montant en espèces de 192 000 euros et sept voitures équipées de double fond pour cacher la drogue lors des convois.