L’Istiqlal reste au gouvernement, mais pose ses conditions

14 mai 2013 - 15h28 - Maroc - Ecrit par : Fouad Boumnadel

Après son annonce de retrait du gouvernement Benkirane, le parti de l’Istiqlal émet ses conditions pour renoncer à sa décision. Le parti ne peut demeurer dans la coalition gouvernementale si les raisons qui l’ont poussé à se retirer ne sont pas écartées, a expliqué Adil Ben Hamza, porte parole de l’Istiqlal, à Al Akhbar.

Le parti de Hamid Chabat a posé trois conditions pour ne pas déserter la coalition gouvernementale, composée actuellement des partis Justice et Développement et Progrès et Socialisme, de l’Istiqlal et du Mouvement Populaire.

L’Istiqlal exige un remaniement ministériel lui permettant de remplacer plusieurs ministres istiqlaliens, dont les performances sont jugées faibles par le chef du parti Hamid Chabat.

Le parti réclame également une redistribution des portefeuilles ministériels, de façon à refléter le poids réel de chaque parti, en fonction du nombre des sièges parlementaires obtenus lors des élections législatives du 25 novembre 2011. Cette condition serait surtout défavorable au PPS, qui n’a obtenu que 18 sièges mais occupe quatre portefeuilles ministériels.

L’Istiqlal revendique plusieurs gros ministères, dont ceux de l’Equipement et du Transport, des Affaires Etrangères et de la Coopération, ainsi que le ministère de la Santé. Le parti recommande enfin la fusion des ministères de l’Economie et des Finances et celui du Budget.

Par ailleurs, plusieurs médias algériens ont exprimé l’inquiétude des responsables algériens, quant à une éventuelle montée en puissance de Hamid Chabat, accusé d’être hostile à l’Algérie. Le processus de normalisation entre le Maroc et l’Algérie en serait menacé.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Partis politiques - Elections - Istiqlal - Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) - Parti de la Justice et du Développement (PJD) - Mouvement Populaire - Hamid Chabat - Gouvernement marocain

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : quand l’achat des voix s’invite dans les élections

Au Maroc, certains présidents de commune, candidats à leur succession à l’occasion de la session d’octobre, sont accusés d’avoir commencé à acheter les voix de certains élus pour garantir leur réélection.

Maroc : la réforme des retraites divise

La réforme des retraites donne du fil à retordre à l’Exécutif marocain. De leur côté, les syndicats s’inquiètent de sa mise œuvre dans un contexte économique marqué par l’inflation, exprimant des craintes quant à l’avenir des retraités.

Les confidences d’Abdelilah Benkirane sur le roi Mohammed VI

Le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a récemment confié avoir demandé à plusieurs reprises au roi Mohammed VI de le démettre de ses fonctions de Chef du gouvernement.

Transport via applications : le Maroc prépare une réglementation stricte

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch s’active pour la régulation du transport via les applications mobiles. Dans ce sens, Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, et ses collaborateurs entendent élaborer une charte nationale pour le...

Maroc : des villageois lancent un appel au roi Mohammed VI

Les habitants d’un village touché par le puissant et dévastateur tremblement de terre, sont en colère contre le gouvernement à cause de l’aide d’urgence qu’ils affirment ne pas avoir encore reçu. Ils appellent le roi Mohammed VI au secours.

Aide au logement au Maroc : le flop ?

Applaudi à son lancement, l’aide au logement ne suscite plus le même engouement. À ce jour, 8 500 personnes ont bénéficié de cette subvention.

Maroc : bonne nouvelle pour les fonctionnaires

Le gouvernement marocain et les syndicats auraient trouvé un accord en ce qui concerne l’augmentation générale des salaires des fonctionnaires.

Hausse historique du prix du gaz au Maroc, une première en 30 ans

La bonbonne de gaz vendue au Maroc devrait voir son prix augmenter progressivement pendant trois ans, vient de révéler le Premier ministre Aziz Akhannouch.

Bouteille de gaz au Maroc : le prix flambe à partir d’avril

Le compte à rebours est lancé. À partir du 1ᵉʳ avril 2024, les Marocains devront mettre la main à la poche pour se procurer une bouteille de gaz butane. Exit la subvention de l’État, le prix passera de 40 à 50 dirhams, actant la première étape d’une...

Maroc : très bonne nouvelle pour les salariés

En application de l’accord signé le 30 avril 2022 entre le gouvernement et les syndicats, le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) va augmenter de 5 % dès le 1ᵉʳ septembre dans les secteurs de l’industrie, du commerce, de l’agriculture et...