Un réseau IPTV démantelé, mauvaise nouvelle pour les Marocains
Les polices allemandes et italiennes, sous le couvert d’Europol, ont démantelé un réseau italien de distributeurs d’IPTV. Une opération qui pourrait affecter les Marocains qui...
Des réseaux s’investissent depuis le Maroc dans la revente d’IPTV, le business des pirates de l’audiovisuel, qui permet de regarder des milliers de chaînes pour quelques euros par mois seulement, et étendent leurs activités illégales en France et aux Émirats arabes unis.
Le business du piratage télé sur internet a toujours pignon sur rue. Quelque 800 000 personnes utilisent chaque mois les systèmes frauduleux qui permettent d’accéder à des milliers de chaînes et aux plateformes de VOD (vidéos à la demande) pour des sommes comprises entre 30 et 100 euros par an, précise l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Mais ces chiffres ne reflètent, semble-t-il, vraiment pas la réalité. D’après un sondage réalisé en août par Odoxa (Nouvelle fenêtre), 5 % des Français adultes interrogés suivent le sport de manière illégale (IPTV, streaming, réseaux sociaux), ce qui pourrait représenter environ 2,5 millions de personnes.
À lire :DAZN se plaint de l’IPTV venant du Maroc
Les annonces faisant la promotion de ces dispositifs se multiplient sur internet et les réseaux sociaux comme X, (ex-Twitter), Telegram ou Snapchat : « Ligue 1 ce soir, prenez votre IPTV et économisez près de 3 300 euros par an » ; « 50 000 chaînes en full HD [haute définition] et toutes les plateformes pour les films et les séries ». « En seulement quelques clics, un supermarché de la fraude (Nouvelle fenêtre) s’ouvre aux intéressés », fait savoir franceinfo, ajoutant que certains proposent des abonnements mensuels ou à l’année. Les clients bénéficient même d’un test gratuit pendant 24 ou 48 heures. Ils ont aussi droit à un service client « 7 jours sur 7, 24h sur 24 » et paient via carte bancaire, PayPal ou même, parfois, en cryptomonnaie.
À lire :IPTV illégale : L’itinéraire d’un Marocain à Toulouse
En 2019, la police italienne avait démantelé un réseau lié à la mafia napolitaine. Mais les dossiers judiciaires indiquent que des acteurs implantés en France, sont souvent liés à des réseaux au Maghreb, notamment en raison de la communauté maghrébine dans l’Hexagone et du français comme langue commune. « À la différence du trafic de drogue, où le quantum de peine peut aller jusqu’à 10 ou 20 ans de réclusion, les délits de contrefaçon sont punis de quelques années de prison. Le risque réel de sanction “vaut le coût”, au vu des gains financiers possibles », regrette l’avocat Richard Willemant, qui défend régulièrement des titulaires de droits sur les contenus protégés devant les tribunaux. Il évoque « une criminalité différente du droit commun ». « Ce n’est pas la même sociologie criminelle, ni les mêmes acteurs. »
Aller plus loin
Les polices allemandes et italiennes, sous le couvert d’Europol, ont démantelé un réseau italien de distributeurs d’IPTV. Une opération qui pourrait affecter les Marocains qui...
Aux Pays-Bas, le procès contre Hicham O., cerveau marocain du plus vaste réseau IPTV piraté de l’Europe, aura lieu l’année prochaine. Les autres prévenus impliqués dans cette...
DAZN, nouveau diffuseur du championnat français et la Ligue professionnelle de football (LFP) ont du mal à venir à bout de Telegram ou certains services IPTV dont certains se...
L’Europe a décidé de sévir contre l’IPTV, qui permet de regarder des milliers de chaînes pour quelques euros par mois seulement. Cette guerre, si elle est gagnée, pourrait...
Ces articles devraient vous intéresser :