Malgré leur hausse continue, les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ne contribuent pas à la croissance économique du Maroc, révèle un récent rapport gouvernemental, notant que la part de ces fonds dédiée à l’investissement reste...
Il est des visites qui ne passent pas inaperçues. C’est le cas de celle que Craig Barrett, PDG d’Intel, leader mondial des microprocesseurs, vient d’effectuer dans le pays pour inaugurer une série de projets en compagnie du ministre de l’industrie du commerce et des nouvelles technologies, Ahmed Chami, et du DG de l’Agence nationale pour la réglementation des télécommunications (ANRT), Mohamed Benchaaboun.
L’occasion était trop belle pour que les responsables du secteur ne vantent pas les avantages du Maroc pour accueillir le développement de certaines technologies encore marginales, mais qui, demain, seront stratégiques.
En clair, l’ANRT a transformé une visite d’inauguration en opération de démarchage afin que le Maroc soit une plateforme de développement de la technologie wi-max (transmission par radio sur de longues distances, par opposition au wi-fi qui ne permet qu’une transmission locale). Investissement dont les retombées seraient bénéfiques en termes de transfert de technologies, d’investissements directs et de ressources humaines. Intel a déjà formé plus de 4 500 instituteurs et devrait en former 25 000 autres d’ici la fin de l’année prochaine. On peut aisément imaginer la portée de ce projet s’il s’appliquait à des élèves ingénieurs.
Un coup de pouce au programme « Génie »
Pour le moment, le géant américain a doté une seule école dans la région de Rabat du wi-max et compte faire un don de 1 000 ordinateurs pour donner un coup de pouce au programme gouvernemental « Génie » (qui consiste à équiper des écoles en salles multimédia). Cependant, à la proposition des responsables de développer cette technologie au Maroc, M. Barrett aura cette réponse : « Pour le faire, il faut que vous ayez des clients ». Ce qui en clair signifie un marché intérieur apte à absorber la production. De plus, il a insisté sur les infrastructures et la qualité de l’offre qui doivent être optimales en permanence. Par contre, si le Maroc le souhaite, « la technologie wi-fi pourrait [y] être développée », indique-t-il. Toujours est-il que les responsables ont inauguré un multicore lab, un laboratoire pour développer des logiciels fonctionnant sur la technologie de demain, dont le dual core (deux processeurs) qui utilise plusieurs processeurs fonctionnant en même temps pour en accroître la vitesse de traitement. Les élèves ingénieurs de l’Institut national des postes et télécommunications sont les seuls à pouvoir en profiter pour le moment.
On peut en conclure que, si le Maroc souffre d’une image de pays largement « analphabète », les responsables travaillent à le positionner comme un développeur de technologies à très haute valeur ajoutée. Après tout, si nous n’avons pas les débouchés localement, il reste l’Europe et l’Afrique à nos frontières !
La vie éco - N.E.A.
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