Suite à la mise en service de sa première machine de 3 MW, Innovent Maroc, la filiale marocaine qui a porté le projet, vient de libérer, avec plus d’un an de retard sur le chantier des travaux, ses premiers kilowattheures sur le réseau national de l’ONEE, rapporte Challenge, ajoutant que courant premier semestre 2021, seront progressivement mises en service, les 12 éoliennes restantes, dont celle qui sera la plus haute d’Afrique (202 mètres de hauteur en bout de pale). Avec ce dispositif, Innovent Maroc pourra atteindre sa pleine capacité de 36 MW pour une production totale de 85 000 MWh par an.
Ainsi, après le parc de Tarfaya (porté par TAREC SA, une joint-venture entre Nareva Holding et le français Engie) et celui de Khalladi à Tanger (détenu par le Saoudien ACWA Power), cet arsenal de production d’électricité verte, devient l’un des premiers parcs éoliens privés au Maroc développés dans le cadre de la loi 13/09.
En dehors des projets concédés par l’ONEE dans le cadre des contrats « BOOT »), ceux développés dans le cadre de cette loi accusent un grand retard (plus de cinq ans), portant ainsi un coup à la stratégie nationale de production d’énergie verte et qui ambitionne de porter à 52 % la part des énergies renouvelables (ENR) dans la puissance installée globale à l’horizon 2030. Là-dessus, MASEN qui pilote le projet, fait l’objet de vives critiques pour son manque de dynamisme dans la gestion des projets d’ENR en cours de développement (Taqa à Melloussa, Voltalia à Melloussa, CME à Safi et à Tetouan, SGTM à Taounate et tant d’autres).
Il faut rappeler que le groupe Innovent a déjà à son actif la construction d’une cinquantaine de parcs solaires et éoliens en France et en Afrique pour une capacité totale de près de 500 MW. Cette entreprise de développement éolien et solaire créée en 2001, se félicite d’un chiffre d’affaires consolidé de plus de 50 millions d’euros (plus de 550 millions de dirhams) pour un excédent brut d’exploitation de 70 %.