Face à l’augmentation des importations de tomates marocaines, les producteurs français expriment leur inquiétude et pointent du doigt une concurrence déloyale.
Le Souss est en passe d’être connu à l’échelle internationale pour son expertise dans le domaine de l’irrigation agricole. Ceci à travers une PME, Horti Sud, implantée dans la zone industrielle d’Aït Melloul, à la périphérie d’Agadir.
Créée en 1994, cette entreprise, spécialisée dans les technologies de la fertirigation (fertilisation et irrigation), a une notoriété aujourd’hui qui dépasse les frontières. Elle vend en effet son savoir-faire en Algérie, en Tunisie et bientôt en Arabie saoudite.
Cette introduction dans les marchés étrangers est l’aboutissement d’un long travail de quelques années par deux ingénieurs agronomes, Samir Belhouari et Samir Jbali.
Diplômés de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II (IAV) et spécialisés respectivement en génie rural et en horticulture, “les deux Samir’’, comme on les appelle communément dans la profession, ont démarré leur affaire grâce à un crédit “jeunes promoteurs’’.
Leur introduction dans le secteur privé remonte à 1992 à travers la production de bananes. Une exploitation de deux hectares qui se reconvertira en 1998 dans le maraîchage pour atteindre aujourd’hui la taille de 7 ha. Parallèlement à la création de Horti Sud, une SARL dotée au départ d’un capital de 60.000 DH, ils s’installent dans un petit atelier de 16m2 dans la commune d’Azrou (région d’Agadir). Dans cet étroit local, ils commencent à assembler leurs premiers systèmes d’irrigation et montent leur première machine pour l’injection d’engrais basée sur une technologie d’origine hollandaise.
C’est ainsi qu’ils démarchent plusieurs entreprises agricoles et implantent dans des exploitations des systèmes électroniques de programmation d’irrigation et de fertilisation. Très vite leur business marche et Horti Sud déménage durant l’année 2000 dans la zone industrielle d’Aït Melloul.
Aujourd’hui, l’entreprise occupe des locaux de 1.000 m² couverts sur un terrain de 5000 m2. Elle emploie une soixantaine de personnes permanentes et réalise un chiffre d’affaires annuel de 50 millions de DH. Par ailleurs, elle dispose d’un capital d’un million de DH. A préciser également qu’en 2006, la société a équipé en systèmes d’irrigation plus de 300 ha de serres dont 30 ha en projets clefs en main dans différentes régions du Royaume. Outre le Souss, des exploitations à Larache, Safi, Settat et Dakhla font appel aux services de Horti Sud. Cette dernière a travaillé également, l’an dernier, sur des projets clefs en main, représentant quelque 50 ha, à l’international.
Dans ce champ d’action notamment, la PME a scellé un partenariat avec une firme espagnole fournisseur d’automates programmeurs de fertirigation. Horti Sud devient ainsi le représentant de la marque au Maroc.
Cette offensive sur les marchés étrangers et sa participation à plusieurs salons et foires agricoles lui ouvrent d’autres marchés arabes difficiles d’accès pour son partenaire ibérique. Après la Tunisie et le Sénégal, c’est au tour de l’Algérie où Horti Sud a décroché un très gros contrat. En effet, l’entreprise se prépare à y accompagner une importante exploitation agricole.
Selon Belhouari, une main-d’œuvre bon marché, mais qualifiée, est l’atout du Maroc dans le domaine de l’ingénierie agricole. Pour mieux vendre leur expertise, les deux ingénieurs ont entrepris une démarche qualité au niveau de leur entreprise. Il s’agit de décrocher la certification Iso 9002.
Formation
Dans leur plan de développement, les managers de Horti Sud envisagent de mettre en place une structure de formation continue dédiée aux techniciens horticoles. La gestion de serres, la fertirigation et l’automatisme des systèmes d’irrigation sont les modules qui seront proposés. L’objectif est de contribuer à la formation de techniciens spécialisés en la matière.
l’Economiste - Malika Alami
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