« Toute ma vie, on me disait : tu ne peux pas, tu ne devrais pas, tu n’y arriveras pas… », déclare à EFE Meryem qui a su trouver sa place dans le monde de la mode nuptiale et à ouvrir une boutique où elle emploie deux filles et reçoit des clients venant « de toute l’île » et aussi « de l’étranger ».
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La jeune femme confie avoir surmonté toutes sortes de résistances (sociale, culturelle, religieuse et familiale) avant d’atteindre cet épanouissement personnel. Elle raconte avoir quitté le domicile de ses parents à Fès au Maroc à l’âge de 22 ans parce qu’elle voulait « travailler et assurer son indépendance ».
C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée à Casablanca où elle a passé un an avant de rejoindre son « amoureux », un Canarien, à Tenerife en 2006. Avec lui, elle devient mère de deux enfants, un garçon et une fille. Touchés par la crise économique de 2008, ils décident de se lancer dans la vente de pneus au Maroc.
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Ils reviennent ensuite à Tenerife et quelques mois plus tard, le couple finit par divorcer et Meri obtient la garde de leurs deux enfants. Dans la foulée, elle obtient sa nationalité espagnole, ce qui lui a permis d’avoir un prêt auprès d’une banque et d’ouvrir sa boutique de vêtements sur la route principale de Santa Úrsula, près de la mairie.
La jeune femme vient d’ouvrir une nouvelle boutique de mode nuptiale et n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. En novembre, elle présentera sa propre ligne de vêtements de luxe et de classe moyenne au salon de la mode nuptiale Feboda. Meri se considère comme « une canarienne dans l’âme » et veut « mourir ici, dans [son] pays ».