Au Maroc, la copropriété fait face à de graves difficultés, notamment le non-paiement des cotisations. De quoi impacter négativement le secteur de l’immobilier marocain.
L’immobilier marocain s’expose à Londres du 1er au 3 juin prochain. Un salon sectoriel doit s’y tenir à cette date, à l’initiative de la société marocaine Malabata Presse.
Première du genre, cette rencontre réunira plusieurs professionnels marocains et étrangers en plein cœur de la capitale britannique. « L’objectif est de structurer l’offre immobilière marocaine sur le marché britannique », explique Jamal Amiar, directeur de la société organisatrice. La Grande-Bretagne, un des plus importants marchés émetteurs de touristes, est aussi un réservoir potentiel d’investisseurs immobiliers.
En 2006, 25.000 Britanniques ont acquis des résidences en dehors de leur pays. Et la tendance est appelée à s’amplifier dans les prochaines années. Quelque 11 millions de britanniques souhaiteraient investir dans un bien immobilier hors Grande-Bretagne d’ici à 2011 selon les statistiques officielles britanniques. Le marché potentiel est donc fort, et les Marocains ont « tout à gagner à le prospecter », estime Amiar. « Le Maroc s’est concentré sur d’autres destinations comme la France, pour plusieurs raisons notamment à cause des liens historiques entre les deux pays. Il est temps de se diversifier », ajoute-t-il.
D’autant plus que le Royaume observe, depuis plus d’une année, un véritable engouement des britanniques. En 2006, les touristes britanniques ont détrôné les Allemands. Même si la France reste le premier émetteur sur le Maroc, la Grande-Bretagne réalise de très bons scores. Elle s’est classée, au terme de l’année dernière, en deuxième position derrière la France, surclassant ainsi l’Espagne et l’Allemagne, le plus gros marché émetteur mondial de touristes. Sur le registre de l’immobilier, les données statistiques sont indisponibles.
Les promoteurs immobiliers de certaines régions, notamment le Nord ou la région d’Agadir, constatent un intérêt pour la destination Maroc. « Les Britanniques achètent des résidences secondaires dans des pays au climat similaire comme les îles Canaries ou la Costa Del Sol. Il n’y a aucune raison pour que le Royaume n’accède pas au rang de ces pays », ajoute Amiar. Les Espagnols investissent le créneau. Le Maroc profite de l’indisponibilité croissante de résidences sur la Costa Del Sol, une des destinations fétiches des Britanniques après la Floride. « De nombreuses sociétés ibériques commencent à vendre le Maroc », explique-t-il.
Miraflores, société espagnole de promotion immobilière, participera au salon de Londres pour vendre non pas l’Espagne mais le Maroc. Dès les prochaines éditions, le salon devrait s’élargir à d’autres secteurs. « Le souhait est de vendre l’art de vivre national aux Britanniques pour leur donner envie de s’y rendre, voire de s’y installer ». Mode, gastronomie et ameublement devraient être au rendez-vous.
L’Economiste - Amale Daoud
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