Selon la Gazette du Canada, les tarifs augmenteront de 50 %, que l’on veuille immigrer en Ontario, au Québec ou dans n’importe quelle autre province. Ainsi, pour présenter une demande de résidence permanente dans une catégorie de l’immigration économique, il faudra débourser désormais 825 $, contre 550 $ auparavant. Une somme identique devra être payée par les conjoints de fait ou époux.
Quant aux enfants, le montant passera de 150 $ à 225 $. S’agissant des frais relatifs au droit de résidence permanente à payer par toutes les personnes voulant acquérir le statut de résident permanent, ils augmenteront plus modestement (500 $ contre 490 $). Exemple, un couple avec un enfant devra débourser au total 2 875 $ au lieu de 2 230 $.
En ce qui concerne la catégorie des hommes d’affaires, une demande coûtera 1 575 $, contre 1 050 $. Ces montants n’incluent cependant pas les frais connexes, comme la biométrie ou les examens médicaux. D’après le même média, ces tarifs augmenteront d’environ 2 % tous les deux ans. Pour ce qui concerne les demandes présentées spécifiquement au Québec, comme le Programme de l’expérience québécoise (PEQ), par exemple, aucune hausse majeure n’est prévue. À l’exception de l’indexation annuelle au 1ᵉʳ janvier 2020, le ministère de l’Immigration, de la francisation et de l’intégration (MIFI) n’a pas effectué de changement aux droits exigibles (frais) liés aux demandes d’immigration au Québec, souligne Émilie Vézina, porte-parole du MIFI.
D’après le gouvernement Trudeau, une approche rentable serait à l’origine de cette augmentation des frais. “Il y a un déséquilibre important entre le coût de la prestation de services aux demandeurs de la résidence permanente et les frais payés par ces derniers, est-il précisé. Ces modifications visent également à réduire la subvention par les contribuables de l’exécution du programme et la gestion des services de résidence permanente.
Par ailleurs, les frais pour les cartes de résident permanent, les titres de voyage pour résidents permanents et la certification ou le remplacement de documents d’immigration ne connaîtront aucune augmentation. Pour Ottawa, ces hausses permettront de rapporter un bénéfice net de 76,9 millions de dollars sur 10 ans et les recettes serviront à mieux compenser les coûts d’immigration, réduisant ainsi le fardeau financier qui pèse sur les contribuables canadiens.
À noter que cette hausse des tarifs ne serait pas liée à la crise actuelle, qui engendre de nombreuses aides gouvernementales. L’autre bonne nouvelle est que le gouvernement Trudeau prévoit d’augmenter considérablement, au cours des prochaines années, le nombre d’immigrants accueillis au Canada. D’environ 330 000 étrangers admis en 2019, ce chiffre devrait grimper à 350 000 en 2021, soutient-on.