
Un durcissement du traitement administratif des étrangers, même en règle, se dessine à Nantes. Une note interne de la police dévoile une procédure inédite qui fait grincer des dents.
Après la justice, la laïcité et l’emploi, l’Union pour un mouvement populaire (UMP), parti de Nicolas Sarkozy, s’apprête à organiser le 28 juin prochain une nouvelle convention thématique dédiée à l’immigration.
La convention qui devait être consacrée au numérique, a été finalement tournée vers l’immigration, l’un des principaux arguments de campagne de l’UMP qui semble vouloir rompre avec le discours de "l’immigration choisie".
Les hommes de Sarkozy engagent ainsi un discours à la limite du bon sens. Claude Guéant, ministre français de l’Intérieur, a ainsi déclaré dimanche dernier au Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien, que la France n’avait "pas besoin de maçons immigrés", un constat jugé de "bons sens" mardi par le ministre du Budget François Baroin.
Les professionnels du bâtiment et de la restauration estiment pour leur part qu’ils ont du mal à recruter des gens pour les emplois à bas coût, difficultés confirmées par une étude de Pôle emploi, qui révèle que 37,6% des offres prévues dans ces secteurs ne trouvent pas preneur.
Claude Guéant qui dressait un constat des plus pessimistes sur l’immigration et les échecs d’intégration des immigrés, a affirmé qu’il ne cherchait pas à stigmatiser ceux-ci mais à brosser un tableau réel des difficultés vécues par la politique d’intégration française.
Jean François Copé, actuel secrétaire général de l’UMP, défend les propos prônés par Guéant en avançant que la France n’a pas les moyens de financer une "immigration sociale" qui profiterait à des immigrés qui cherchent tout simplement à bénéficier des prestations sociales offertes par la France.
Choqué par le discours prôné par le parti de Sarkozy, Dominique Paillé, président de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), a mis en garde l’UMP contre toute dérive populiste.
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