La police espagnole a commencé lundi à expédier ces cartes magnétiques au principal poste-frontière de Beni Enzar par lequel transitent entre 40.000 et 50.000 personnes chaque jour et 5.000 véhicules.
Les Marocains qui veulent entrer à Melilla peuvent se faire établir cette carte, en se faisant photographier et en acceptant de fournir leurs empreintes digitales.
Ce nouveau dispositif ne vise "à identifier personne mais à faciliter le passage de la frontière" pour pallier les files d’attente de plusieurs heures, des piétons et des véhicules, a déclaré aux journalistes à Melilla le délégué du gouvernement (préfet) Arturo Esteban. La carte magnétique leur permet de franchir la frontière plus rapidement, en l’introduisant dans un tourniquet.
Toutefois, selon la presse, ces cartes visent surtout à éviter l’immigration clandestine à l’aide de faux papiers d’identité marocains vers cette enclave espagnole dont les capacités d’accueil, notamment pour les mineurs marocains, sont saturées.
Dans un premier temps, les autorités espagnoles qui ont investi 1,59 million d’euros dans ce système avaient annoncé que cette carte ou un passeport marocain (au lieu d’une simple carte d’identité) seraient désormais exigés à partir de ce lundi à tout ressortissant marocain.
Toutefois, M. Esteban a indiqué que les cartes d’identité seront encore acceptées pour le moment. "Nous devons être compréhensifs avec les capacités du Maroc pour concéder les passeports", a-t-il déclaré.
Quelques dizaines de militants du Parti libéral marocain de l’ancien ministre Mohamed Zian ont protesté à la frontière contre la délivrance de cette carte magnétique, selon des journalistes espagnols sur place.
Source : AFP